Le futur incertain des immigrants aux États-Unis

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2016-11-21 14:41:13

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"Je dresserai un grand mur sur notre frontière Sud et je ferai que le Mexique le paie."

Par María Josefina Arce.

 

L'une des questions que se pose à l'heure actuelle la société étasunienne est: Que va se passer aux États-Unis avec les immigrants, à partir du 20 janvier prochain, lorsque Donald Trump assumera la présidence? Déjà durant sa campagne électorale Trump avait menacé de construire un mur à la frontière avec le Mexique et d'expulser les 11 millions de sans papiers, même si ces derniers jours il a parlé de 2 ou 3 millions.

 

Un climat d'incertitude règne d'ores et déjà et cela bien qu'il reste encore plus de deux mois avant que Trump occupe la Maison Blanche. La peur s'empare de nombreux pour la politique migratoire du magnat de l'immobilier.

 

Son élection, de l'avis de nombreux, a encouragé des groupes extrémistes racistes. Le Ku Klux Klan et des groupes néo-nazis ont fêté la victoire de Trump comme si c'était la leur.

 

Selon le journal La Jornada, depuis le 8 novembre, plus de 400 plaintes pour intimidation et harcèlement contre des minorités ont été enregistrées. Le FBI de son coté a comptabilisé une hausse de 7% des crimes de haine, qui dans le cas des Musulmans s'élève à 67%.

 

Devant ce panorama décourageant, nombreux se sont unis pour affronter le chaos pouvant être créé par la politique migratoire de Trump. Des voix se lèvent dans tout le pays appelant à transformer les universités et les églises en sanctuaires offrant de la protection aux immigrants.

 

D'autres questions viennent à la tête de nombreuses personnes aux États-Unis: Que se passera avec l'économie étasunienne si tous les sans papiers sont expulsés? Trump semble avoir oublié que leur apport à la croissance du pays est très précieux et que la plupart du temps ils font les travaux que les Américains blancs ne veulent pas faire.

 

Selon l'American Action Forum en 2014 les immigrants sans papiers représentaient 6,4% de la force de travail du pays. L'expulsion de tous ces travailleurs pourrait entrainer une contraction ou une croissance négative de l'économie étasunienne de presque 6%.

 

Cela sans compter que l'expulsion de plus de 11 millions d'immigrants est une tache bien complexe et très couteuse. Selon les calculs, ce processus pourrait durer une vingtaine d'années, qu'il coûterait 114 milliards de dollars aux contribuables, une moyenne de 10.070 dollars par personne.

 

Ce chiffre inclut le coût qu'implique le fait de trouver chacun des sans papiers, sa détention en attendant d'être déporté, le procès devant la Cour d'immigration et son transfert à l'étranger.

En tout cas, les immigrants ont devant eux un avenir incertain, après avoir attendu, tout au long du mandat du président Barack Obama la réforme migratoire que celui-ci avait promise durant sa campagne et qui s'est toujours heurtée à l'opposition du Congrès.

 

Maintenant que le Capitole est dominé par les Républicains et qu'en janvier un nouveau président à forte tendance xénophobe assumera la Maison Blanche, l'incertitude et la crainte ne cessent de s'accroître.

 

Bien sûr, il faudra attendre voir ce qui va arriver. Certes nombreux sont encouragés par les positions extrémistes de Trump, mais autant ont exprimé leur mécontentement y compris des maires de plusieurs villes qui avaient promis de défendre leurs communautés d'immigrants.

 

 



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