Des villes sanctuaire sous la cible de Trump

Édité par Tania Hernández
2017-01-27 14:17:53

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Par Guillermo Alvarado

Dans le paquet de mesures annoncées par le président des États-Unis, Donald Trump soi-disant pour stopper le flux de sans papiers, figure un décret qui attaque les dites “villes sanctuaire”, qu'il menace de les priver des fonds fédéraux si elles persistent à appuyer les sans papiers qui veulent y résider légalement.

Le terme sanctuaire est appliqué à des institutions, des villes, des contés et des états qui mettent en pratique des mesures pour limiter la collaboration avec les autorités fédérales d'immigration et qui offrent des services de base comme l'éducation, l'assistance légale et les sources d'emploi.

Il en s'agit pas d'une dénomination légale, les formules pour l'appliquer varient d'un endroit à l'autre, mais elles cherchent toutes à protéger les sans papiers dans la mesure du possible.

Parfois, même des établissements privés s'y joignent, comme il arrive à New York où des dizaines de restaurants se sont déclarés sanctuaires et offrent des emplois à ceux qui se trouvent en situation migratoire irrégulière.

Ces pratiques sont appliquées depuis les années 80 du XXè siècle dans la ville de Los Angeles. Les autorités de la ville ont demandé à la police d'arrêter les interpellations de personnes pour connaître leur statut migratoire.

En 1989, la ville de San Francisco a adopté un ordre qui interdisait l'utilisation des fonds de la ville pour appuyer les lois fédérales d'immigration.

Si avec son idée de construire un mur à la frontière sud, le président étasunien a créé un problème avec le Mexique, avec la restriction des fonds fédéraux aux villes sanctuaire, il risque de favoriser la création d'un front interne aux conséquences imprévisibles, car parmi les 100 villes les plus affectées se trouvent les plus importantes comme New York, Chicago, Boston, Houston, San Francisco, Los Angeles, Denver, Seattle, San Diego, Washington et Austin.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le maire de Chicago, Rahm Emanuel, a fait savoir qu'il continuera d'appliquer cette politique. Il n'y a pas d'étrangers parmi nous, nous souhaitons la bienvenue aux gens-a-t-il signalé.

De la même façon, la police de Los Angeles a déclaré qu'appuyer les politiques anti-immigrants de Trump n'est pas son travail.

Bill de Blasio, le maire de New York s'est prononcé dans des termes similaires. Il a offert de l'appui aux familles des travailleurs indépendamment de leur statut migratoire.

Dans de nombreux cas, la question va déclencher des litiges en justice de moyenne et longue durée. Les choses en seront pas si faciles que Trump le croyait.

Un mal début pour un flambant nouveau président, dont déjà les premières décisions, créent des divisions et des conflits entre le gouvernement fédéral et plusieurs villes et états, justement au pays qu'il s'est engagé à unir pour faire revivre ce qu'il croit qu'a fait sa grandeur d'autrefois.



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