L'OMS, un espoir pour l'Afrique?

Édité par Tania Hernández
2017-05-25 12:40:35

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Par Guillermo Alvarado

Pour la première fois dans l'histoire de l'Organisation Mondiale de la Santé, l'OMS, un spécialiste africain , un médecin éthiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a été élu pour diriger cet organisme appartenant à l'ONU, qui doit relever le défi de réadapter ses structures pour donner une réponse plus effective aux problèmes sanitaires auxquels fait face l'Humanité.

Tedros Adhanom âgé de 56 ans, est spécialiste en paludisme. Il a fait ses études dans deux universités britanniques. Il a été ministre de la santé de l'Éthiopie de 2005 à 2012, lorsqu'il a occupé le portefeuille des Affaires étrangères jusqu'en 2016.

Son élection, réalisée par le nouveau système à bulletin secret après un premier tour qui a eu lieu suite à la présentation des projets de travail des candidats, peut être vue comme une lueur d'espoir pour le continent africain, où les conflits armés, les problèmes climatiques, les migrations massives et la pauvreté ont conduit beaucoup de pays a bord d'un collapsus en matière de services de santé.

Des millions d'enfants et d'adultes sont menacés à l'heure actuelle de mourir de maladies comme la diarrhée aigüe, la rougeole, la tuberculose ou le paludisme, qui, combinées à la malnutrition, à l'absence de vaccins ou à des traitements préventifs, deviennent létales.

L'Éthiopie a subit, ces dernières années, 3 épidémies sévères de diarrhées aiguës. Certains pensent qu'il s'agissait du choléra, même si les autorités locales n'ont jamais confirmé ces soupçons.

On suppose que le docteur Tedros Adhanom va accorder la priorité à l'attention à l'Afrique, même s'il faut reconnaitre que ses actions seront limitées par des procédures administratives et des gestions du budget qui entravent souvent le rôle de l'OMS sur le terrain.

Justement l'un des défis que devra relever le nouveau Secrétaire Général est la création d'un groupe de spécialistes pouvant intervenir en cas d'urgences sanitaires, ce qui avait été annoncé par le Docteur Margaret Chang qui l'a précédé.

Ce groupe, cependant, dépend, dans une large mesure de la volonté des pays membres, ce qui n'arrive pas tout le temps. Rappelons qu'au moment de l'épidémie d'ébola en Afrique Occidentale, c'est Cuba, un petit pays, en bute à un blocus draconien de la part des États-Unis, avec des ressources limitées, le premier qui a donné l'exemple, en y envoyant une brigade pour soigner les malades.

La coopération de Cuba avec la patrie de Tedros Adhanom date de 1977, lorsque la Somalie a envahi le territoire éthiopien d'Ogaden. La présence des troupes cubaines a été décisive pour freiner l'invasion somalienne. Nous avons eu à déplorer des pertes de vies parmi les combattants cubains.

À l'heure actuelle, 23 coopérants de la santé cubains travaillent dans ce pays africain aux cotés de jeunes éthiopiens, diplômés en médecine dans notre pays. Nos spécialistes aident les praticiens éthiopiens dans l'introduction dans ce pays des techniques de chirurgie mini-invasive.

L'OMS est consciente de la disposition de Cuba de porter son aide là où l'on en aura besoin. Son nouveau directeur général connaît le travail humaniste et désintéressé. Il sait qu'il peut compter sur Cuba à tout moment, parce que la solidarité est un pilier fondamental de notre Révolution.



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