La violence tue et coûte

Édité par Reynaldo Henquen
2017-06-21 12:35:35

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L'achat et la fabrication d'armes, les conflits militaires, le terrorisme et d'autres formes de violence qui constituent des fléaux dans le monde,  fauchent des centaines de milliers de vies précieuses et ils ont un coût économique élevé qui, rien que l'année dernière a été l'équivalent de 12% du PIB global. 

C'est ce qu'a révélé un rapport intitulé Global Peace Index, publié récemment par l'Institut pour l'Économie et la Paix et qui a signalé que ces fléaux ont englouti la somme astronomique de 14 milliards 300 millions de dollars, un chiffre qui, utilisée à d'autres fins aurait généré du bien-être pour une bonne partie de l'humanité.

Bien qu'il y ait une légère baisse de 3% par rapport à 2015, la première en 5 ans, la facture est très élevée dans une planète où il y a des millions de personnes en danger imminent de mort à cause de la faim et où un nombre terrifiant d'enfants meurent à cause du manque d'un vaccin ou d'un médicament d'accès facile.

L'Institut a signalé aussi que l'étude a un grave défaut et c'est l'impossibilité de déterminer quelle est la valeur d'une vie humaine, raison pour laquelle il se borne à détailler les dépenses en investissements militaires, en soins médicaux, en pertes d'infrastructure et d'autres coûts des guerres.

C'est un argent gaspillé de façon absurde, surtout si l'on prend en considération le fait que trois pays sont les plus affectés : la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan, ou les affrontements ont été imposés depuis l'étranger suivant des intérêts économiques ou politiques de puissances occidentales.

La guerre en Syrie a été promue par les États-Unis, par plusieurs membres de l'Union Européenne et par des pays arabes qui ont plongé ce pays dans un conflit de grande intensité dans le but de renverser le président légitime Bachar Al Assad.

L'année dernière cette tragédie a englouti directement ou indirectement, pratiquement 67% du PIB de ce pays. Cela veut dire que sur 100 dollars produits, seuls 33 ont pu être utilisés dans les services essentiels, dans le commerce et dans le développement et le reste a été bouffé par la violence.

En Irak, victime de deux guerres et de longues années d'occupation armée, le chaos de la violence a consommé 57% des richesses produites en 2016 tandis qu'en Afghanistan, ce chiffre a été de près de 50%.

Aucun de ces trois pays ne pourra surmonter facilement les pertes économiques extraordinaires souffertes dans des conflits commencés par des volontés étrangères, sans parler des fractures énormes au sein de leurs sociétés.

Dans notre région, la Colombie est le pays le plus affecté par la violence qui a englouti l'année dernière 36% de son PIB malgré les progrès notables qu'a signifié l'Accord de paix signé entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos et les FARC-AP, les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple.

Un monde dans lequel l'on dépense plus dans la mort et la destruction que dans le bien-être, où les tambours de la guerre assourdissent les hymnes à la joie, doit être nécessairement, comme l'a qualifié l'écrivain Eduardo Galeano, un monde sens dessous-dessus.

 



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