La raison contre la haine

Édité par Reynaldo Henquen
2017-08-15 13:55:45

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De nombreux secteurs sociaux, académiques et politiques des États-Unis ont rejeté les manifestations de haine d'organisations partisanes de la suprématie blanche, qui ont eu lieu cette fin de semaine dans la ville de Charlottesville, en Virginie. Elles ont déploré la légèreté avec laquelle le président Donald Trump s'est référé au début aux faits dans lesquels au moins 3 personnes ont été tuées et une vingtaine blessés. 

Des membres du tristement célèbre Ku Klux Klan, aux côtés d'éléments d'extrême-droite, de néonazis et d'autres bandes du même acabit ont marché pour protester contre la décision du gouvernement local de retirer d'un parc la statue du général Robert Lee, l'un des défenseurs du régime esclavagiste durant la Guerre de Sécession du 19e siècle aux États-Unis.

En même temps, un autre groupe de citoyens a organisé une autre manifestation mais contre la haine, contre le racisme, contre la discrimination et contre le nationalisme à outrance qui prolifèrent au sein de cette société à un rythme accéléré.

L'un des tenants de la suprématie blanche, identifié comme James Alexs Fields a foncé avec sa voiture sur les activistes pour la paix et tué
Heather Heyer, une femme de 32 ans, et blessé 20 autres personnes tandis que 2 autres sont mortes lorsque un hélicoptère de la police s'est écrasé au sol.

Face à une nation bouleversée par ces faits, le président Trump a posté un message sur twitter disant : « «Nous condamnons dans les termes les plus forts possibles cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties», ce qui a plongé dans la consternation beaucoup de gens.

Les termes « la violence venant de diverses parties» met dans le même sac les agresseurs et les agressés, les fanatiques et les militants pour la paix, la haine et la raison.

Il n'y a pas eu de violence provenant de diverses parties, mais une agression des néo-fascistes contre ceux qui exerçaient leur droit de protester contre la xénophobie et contre les courants sordides de la suprématie raciale qui ont déjà conduit une fois le monde à une guerre qui a coûté des millions de vies humaines.

Avec son message tiède initial, Trump a réussi l'impensable : unir les membres des partis Démocrate et Républicain dans la critique de ses déclarations.

La leader de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi a déclaré que les déclarations du président sur la violence « dans diverses parties » ignorent l'actuelle réalité honteuse du suprémacisme blanc dans notre pays et poursuivent un modèle de complaisance concernant ces actes de haine ».

Il ne faut pas oublier que ces groupes ont exprimé leur appui à la campagne électorale de Trump et que plusieurs d'entre eux, comme la dite « Droite Alternative », connue aux États-Unis comme « Alt-Right » a célébré l'arrivée du magnat à la Maison Blanche.

Plusieurs courants de ce groupe préconisent un nettoyage ethnique pacifique aux États-Unis sur la base des idées néonazies. 

Il y a beaucoup d'œufs de serpent qui couvent dans ce pays et plusieurs d'entre eux commencent déjà à se craqueler, surtout après l'élection de Donald Trump, car, d'une certaine façon, ils se sentent protégés ou, au moins, très à l'aise avec ses politiques dans lesquelles il y a une forte dose de racisme et de xénophobie, un panorama très préoccupant.

 

 




 



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