Troisième échec de Trump face à l'Obamacare

Édité par Reynaldo Henquen
2017-09-28 14:27:27

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Le président des États-Unis, Donald Trump,a échoué, pour la troisième fois consécutive dans ses tentatives de démanteler le programme de santé élaboré par son prédécesseur, Barack Obama, qui a permis à des millions d'Étasuniens d'accéder à une assurance maladie, condition indispensable pour recevoir de l'attention médicale qui, dans le dit pays des opportunités, est limitée au montant de la prime payée à une entreprise privée. 

Rappelons que, dans la principale puissance économique de la planète, la santé n'est pas un droit, c'est une marchandise, le patient n'est pas un être humain qui soufre, mais un client, et les possibilités d'être soignés dépendent de la taille de son portefeuille.

Si, par exemple, vous avez un fils qui a une malformation mettant en danger sa vie, mais son assurance maladie n'est pas suffisante pour couvrir les frais du traitement, vous pouvez bien l'accompagner jusqu'à sa mort dans les escaliers d'un hôpital où l'on ne le laissera jamais entrer.

Les réformes de ce système « humanitaire » appliquées par l'administration Obama ne visaient pas son noyau, justement son caractère inhumain, mais, au moins, elles permettaient à des millions de personnes, exclues jusqu'à ce moment-là, d'avoir le privilège d'accéder à une assurance.

Le dit Obamacare obligeait les compagnies d'assurance à accorder des contrats à des travailleurs de petites et moyennes entreprises dont les propriétaires n'avaient pas la capacité de le faire ou à des personnes qui souffrent de maladies « excluantes » comme la diabètes, l'obésité ou le cancer.

C'est-à-dire, que ces réformes ne résolvaient pas le problème de fond qui consiste à garantir la santé universelle à tous les Étasuniens, mais, au moins elles incluaient des millions de personnes qui jusqu'à ce moment-là se trouvaient hors du circuit des privilégiés et elles prévoyaient que, dans un certain délai, il n'y aurait plus de citoyens sans pouvoir présenter une assurance en cas de besoin de soins hospitaliers. 

Mais il s'avère que même cette réforme modéré a suscité la colère de Donald Trump et de plusieurs membres du Parti Républicain, fanatiques de la « libre entreprise » sans aucune restriction. Selon Monsieur le président Trump, personne n'a le droit de limiter l'action des compagnies d'assurance, moins encore de destiner des fonds fédéraux pour s'occuper de choses aussi banales, selon lui, que la santé de la population. 

Les résultats de plusieurs études ont révélé que si les tentatives du président avaient été couronnées de succès, entre 16 et 32 millions d'Étasuniens auraient perdu leur couverture médicale d'ici 2026 mais, bien évidemment les bénéfices des compagnies d'assurances n'en auraient en rien été entamés.

Heureusement il y a trois sénateurs du Parti Républicain qui ont décidé de s'opposer au projet de Trump : John McCain, Rand Paul et Susan Collins, ce qui a empêché que le thème soit mis au vote et évité une humiliation du président.

Comme chacun sait, il y a dans le Sénat 48 membres du Parti Démocrate et 52 du Parti Républicain mais, fort heureusement, cette majorité ne fonctionne pas de façon automatique et cela a évité que le peuple étasunien soit victime d'un désastre.

Donald Trump a assuré qu'un jour il aura suffisamment de voix pour éliminer l'Obamacare et nous et des millions d'Étasuniens, nous souhaitons sincèrement qu'il n'en soit jamais ainsi.

 

 

 

 

 



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