Trump se sert de l'attentat pour s'attaquer aux immigrants

Édité par Reynaldo Henquen
2017-11-03 11:43:05

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Le président des États-Unis, Donald Trump, n'a pas raté l'opportunité de profiter d'une tragédie qui a endeuillé plusieurs familles pour l'exploiter à des fins politiques. Il s'est servi de l'attaque perpétré à New York pour s'attaquer au système de visas en vigueur dans son pays et aux immigrants. 

À New York, un homme d'origine ouzbek identifié comme Sayfullo Saipov a fait irruption dans un camion-bélier dans une voie cyclable où il a renversé 19 personnes dont 8 sont mortes. Immédiatement après, le chef de la Maison-Blanche a qualifié l'attentat d'acte de terrorisme et mis en cause le programme de tirage au sort pour l'octroi de visas grâce auquel cet individu est entré aux États-Unis en 2010.

Avec son intolérance habituelle, le président Trump a accusé de cette tragédie le sénateur Chuck Schumer, chef du groupe du Parti Démocrate au Sénat pour avoir appuyé ce système cela fait trois décennies, oubliant ou omettant que cette loi a été approuvée par les deux partis et qu'elle est entrée en vigueur sous la présidence de Georges Bush père, du Parti Républicain.

Il a qualifié d'animal l'auteur de l'attentat et il a menacé de l'envoyer directement au camp de détention de la base navale de Guantánamo qui usurpe une portion de notre pays contre la volonté du gouvernement et du peuple cubains. La torture y est une pratique courante contre les prisonniers dont les droits juridiques et humains sont ignorés de façon flagrante.

De nombreuses personnalités dont le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, et le Maire de cette ville, William de Blasio ont critiqué le message du président et ils ont signalé qu'il faut en ce moment exprimer la solidarité et appeler à l'unité nationale.

Il y a quelque chose qui attire énormément l'attention et c'est la réaction haineuse de Trump contre Saipov, taxé de terroriste et de combattant ennemi en raison de sa condition d'immigrant ce qui contraste avec le traitement donné à l'auteur de la fusillade perpétrée dans la ville d'Atlanta qui a fait plus d'une cinquantaine de morts et des centaines de blessés et qui s'est tout de suite suicidé.

Dans ce cas-ci il s'agissait d'un homme blanc, de nationalité étasunienne et membre du système et le pire que l'on a dit de lui c'est que c'était un fou mais l'on n'a jamais utilisé officiellement le mot terrorisme dans le cas de ce massacre.

Ces deux attentats sont complètement condamnables mais ce qui attire l'attention c'est le traitement donné au coupable blanc et étasunien par rapport à l'immigrant né en Ouzbékistan.

Il semblerait que pour Monsieur Trump ce qui détermine si un massacre mérite le qualificatif de terroriste n'est pas la nature des faits, mais la nature de l'auteur, ce qui n'est pas tout-à-fait étonnant dans un pays où des assassins avoués comme Luis Posada Carriles bénéficient de la protection et se promènent librement après avoir laissé de profondes traces de sang, de mort et de souffrances dans plusieurs pays de notre région.

 

 

 



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