Chili : premier tour des présidentielles

Édité par Reynaldo Henquen
2017-11-20 13:22:09

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

Bien que les deux favoris pour se disputer le fauteuil présidentiel au second tour des élections, Sebastian Piñera et Alejandro Guillier aient reçu le verdict favorable des urnes hier, le panorama politique dans ce pays australe est bien différent de celui ébauché par les sondages avant les élections. 

Les sondages donnaient à l'ex-président Sebastian Piñera jusqu'à 44% des voix et plusieurs analystes lui pronostiquaient la victoire au premier tour mais les résultats n'ont pas été à la hauteur de ceux escomptés car il a du se contenter avec 36,7% qui le situent à la première place mais qui lui augurent des difficultés dans un avenir immédiat.

Alejandro Guillier, défini comme candidat indépendant, mais proposé par la Force de la Majorité, parti au pouvoir, a eu plus au moins les résultats prévus avec 22,7% des voix mais ses possibilités ont augmenté à cause d'un important facteur surprise survenu au cours de la consultation.

Il s'agit de la troisième place obtenue par Beatriz Sánchez, candidate du Front Large qu'aucun institut de sondage n'avait vue venir mais qui s'est consolidée comme la troisième figure politique du Chili avec un million 200 mille voix qui signifient 20,3%.

L'on a dit de Sánchez qu'elle était hors jeu et même que son organisation disparaîtrait de la carte politique après les élections ce qui met dans une situation embarrassante les analystes et d'autres professionnels qui n'ont pas su tâter le pouls de la situation. Ce qui est vrai c'est que maintenant, avec le nombre de voix obtenues, elle pourrait influer sur les résultats du second tour, prévue le 17 décembre.

 

Mais, en matière d'élections 2 et 2 ne font toujours 4 et il serait illusoire de penser que tous ceux qui ont voté pour Beatriz Sánchez vont maintenant prendre le parti d'Alejandro Guillier, même au cas où la meilleure négociation possible serait conclue. Les dirigeants des partis sont engagés dans cette démarche depuis qu'ils ont appris les résultats d'hier.

Il y a quelque chose qui attire l'attention aussi et c'est la quatrième place obtenue par l'extrême-droite chilienne représentée par José Antonio Katz, qui a eu presque 8% des voix ce qui contraste avec la débâcle de la Démocratie Chrétienne et de sa candidate à la présidence, Carolina Goic.

José Antonio Katz pourrait être un allié naturel de Sebastian Piñera dans la phase décisive et il reste encore à savoir ce que fera Carolina Goic qui pourrait bien laisser ses partisans en liberté de voter pour le candidat de leur choix.

Il y a un autre élément qui jouera un rôle très important dans les jours qui manquent pour la tenue du second tour et c'est le rôle que joueront les électeurs qui se sont abstenus au premier tour qui ont représenté 60%. L'attention de Sebastian Piñera et d'Alejandro Guillier est maintenant centrée sur eux.

Celui qui réussira à mobiliser cette population apathique aux promesses et aux discours électoraux, pourra remporter la victoire au second tour qui sera plus serré et intéressant.

Est-ce que Sebastian Piñera s'inclinera vers l'extrême -droite, son terrain naturel,m ou est-ce qu'il tournera un peu à gauche selon le principe du Guépard qui signale que si nous voulons continuer à vivre comme toujours nous devons commencer à changer ? Alejandro Guillier s'inclinera-t-il à droite où il s'appuiera sur Sánchez à la recherche des voix perdues ? Tout est possible!

 

 

 



Commentaires


Laissez un commentaire
Tous les champs sont requis
Votre commentaire ne sera pas publié
captcha challenge
up