Le Honduras attend avec inquiétude les résultats des élections

Édité par Reynaldo Henquen
2017-11-27 12:41:32

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L'inquiétude, le doute et la méfiance de la société du Honduras grandissent à cause du retard mis par les autorités pour diffuser les résultats définitifs des élections présidentielles qui ont eu lieu hier dans ce pays où les premiers résultats vont dans le sens d'une éventuelle victoire de Salvador Nasralla, candidat de l'Alliance d'Opposition à la Dictature. 

Ci cette tendance se confirme, l'on se retrouverait face à une défaite retentissante pour le président et candidat à la réélection Juan Orlando Hernández, du Parti National, conservateur.

Avec un grand retard, qui a éveillé une grande inquiétude, le Tribunal Suprême Électoral a commencé a diffuser des données quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, des données qui donnaient l'avantage à Salvador Nasralla, un présentateur de télévision qui fait sa première incursion dans la haute politique et qui avantage de 4 points Juan Orlando Hernández.

Ce processus a été complexe dès le début, lorsque le chef d'état a violé la Constitution en forçant le Tribunal Suprême de Justice, après en avoir remplacé plusieurs membres, à autoriser sa candidature à la réélection.

Qui plus est, lorsqu'en 2009, le président d'alors Manuel Zelaya a voulu convoquer un référendum pour introduire dans la Constitution le principe de la réélection présidentielle, cela a été utilisé comme prétexte pour organiser contre lui un coup d'état parlementaire, bien qu'il ait garantit auparavant que si le oui l'emportait à la consultation, il ne présenterait pas sa candidature.

Le gouvernement de Juan Orlando Hernández a été mis en cause pour avoir pris des mesures en faveur des grandes corporations au détriment des droits des populations autochtones qui sont garantis par des accords internationaux.

L'une de ces mesures controversées,qui permettrait à une transnationale de construire un barrage pour le projet hydroélectrique d'Agua Zarca, qui laisserait sous l'eau des terres cultivables de la communauté lenca, a déclenché l'assassinat de la leader communautaire Berta Cáceres et qui a provoqué un scandale international car les auteurs intellectuels du crime n'ont jamais été recherchés pour les punir.

La violence a atteint des limites dangereux sous cette administration surtout contre des groupes vulnérables dont les femmes et les dirigeants sociaux.

Juan Orlando Hernández, qui est toujours le président du Honduras, a déclenché encore plus de polémiques lorsque la nuit dernière, sans disposer d'aucun résultat officiel et basé sur des sondages à la sortie des urnes dont il n'a pas révélé la source, il s'est proclamé gagnant aux élections attisant ainsi la crainte d'une fraude en sa faveur.

De cette façon, le chef d'état lui-même était en train de violer les normes établies par les autorités électorales, les seuls autorisées pour annoncer le gagnant de la consultation.

Des heures d'incertitude approchent, attisée par la lenteur du dépouillement des bulletins et il y a des personnes qui craignent que les forces qui ont fait le coup d'état en 2009 ne soient en train de se mobiliser en faveur de Juan Orlando Hernández qui est, évidemment, le candidat de la droite et le favori pour les intérêts des États-Unis dans ce pays et dans la région.

 

 

 

 

 



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