Trump s'attaque de nouveau aux immigrants

Édité par Reynaldo Henquen
2018-01-10 14:50:30

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Le président des États-Unis, Donald Trump, a assené cette semaine un nouveau rude coup aux migrants latino-américains et caribéens résidant dans son pays lorsqu'il a décidé de suspendre le statut de Protection Temporaire, TPS, de son sigle en anglais, à 200 mille Salvadoriens et il les a mis au bord de l'expulsion. 

Comme d'habitude, on leur a accordé un délai de 18 mois, jusqu'à septembre 2019, pour quitter par leurs propres moyens le territoire étasunien ou pour trouver une autre voie pour régulariser leur situation et obtenir la résidence permanente. S'ils ne le font pas, ils seront considérés comme des immigrants illégaux et ils seront expulsés.

Bien que dans le cas des Salvadoriens le TPS ait été activé en 2011, après deux séismes qui ont dévasté ce pays centraméricain, beaucoup de personnes qui en ont bénéficié vivaient aux États-Unis depuis les 80 et 90 du siècle dernier à cause du conflit armé interne ce qui veut dire qu'elles ont plus de 20 ou 30 ans de résidence aux États-Unis.

88% d'entre eux ont un emploi formel, une bonne partie se sont mariés et ils ont des enfants qui, à la différence de leurs parents, sont citoyens étasuniens et ne peuvent donc pas être expulsés ce qui ouvre la porte à des séparations familiales douloureuses si la mesure prise par Trump se maintient.

Mais il s'agit seulement du dernier épisode d'une politique agressive du chef de la Maison-Blanche, qui a des traits ouvertement racistes et xénophobes qui étaient déjà présents dans son discours électoral avant son accession au fauteuil présidentiel.

En novembre 2017 le statut de Protection Temporaire n'a pas été prorogé dans le cas de 59 mille Haïtiens qui avaient été accueillis après le violent tremblement de terre qui a détruit ce pays caribéen et dont les conséquences sont encore visibles.

Il s'est agi d'une décision très critiquée par des organisations sociales et politiques ainsi que par le gouvernement d'Haïti, car elle a été prise sans tenir compte des effets du passage de deux ouragans dévastateurs Irma et María.

5 mille 300 Nicaraguayens ont couru le même sort. Ils avaient reçu de la protection suite aux dégâts causés dans leur pays par l'ouragan Mitch, en 1998 et en ce moment l'on discute du sort de 86 mille Honduriens.

Le TPS a été créé en 1990 pour accorder des visas spéciaux et des permis de travail à des personnes originaires de pays de n'importe quel pays du monde touché par des désastres naturels ou par des conflits armés.

La suppression progressive de ce programme entreprise par Trump se joint à l'annulation controversée du dit DACA, créé sous l'administration Obama, pour accorder des permis de séjour temporaire à quelque 800 mille migrants adultes arrivés sans papiers aux États-Unis quand ils étaient enfants.

Ce dernier thème est aux mains du Congrès qui doit décider dans les prochains mois ce qui se passera avec ces personnes.

Il est possible aussi que la prise d'une décision sur l'avenir de ceux qui bénéficient du TPS soit confiée au Congrès où, cependant, les possibilités d'une action positive sont lointaines car les deux chambres sont contrôlées par le Parti Républicain, peu enclin à s'opposer aux décisions saugrenues du président aussi inhumaines et insolites qu'elles soient.

 

 

 

 

 



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