Croissance de l'économie mondiale, mais seulement pour les riches

Édité par Reynaldo Henquen
2018-01-22 13:58:01

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L'économie mondiale a connu une croissance l'année dernière mais 82% des richesses créés sont allées aux mains de 1% de la population tandis que la moitié des habitants de la planète n'ont en rien profité de cette situation.

Ce constat est contenu dans un rapport rendu public à l'occasion de la tenue du Forum de Davos en Suisse, où se réunissent des politiques, des chefs d'entreprise et des magnats .

Le rapport a été élaboré par l'ONG Oxfam et il met en évidence comment, chaque année, au lieu de diminuer, la brèche qui sépare les plus riches des plus pauvres s'élargit de plus en plus.

Il se peut que la donnée la plus illustrative du rapport soit celle qui indique que seulement 8 personnes, toutes des hommes, sont plus riches que 3 milliards 600 millions d'êtres humains qui constituent la moitié la plus pauvre et dont le patrimoine n'augmente pas malgré leurs efforts. Au contraire, le nombre de milliardaires a augmenté plus que jamais entre 2016 et 2017.

Jörn Kalinski, d'Oxfam Allemagne, a signalé que l'inégalité est comme un poison pour la société et le principal obstacle empêchant actuellement l'élimination de la pauvreté dans le monde.

La situation n'est pas nouvelle du tout car la concentration des bénéficies aux mains de 1% de la population s'est maintenue au cours des 25 dernières années et, paradoxalement, elle s'est accélérée lors de la crise globale qui a éclaté en 2008.

En ce qui concerne l'Amérique Latine et les Caraïbes, la situation n'est pas très différente. Selon le rapport en question, 10% des habitants de notre région possèdent 68% des richesses tandis que la moitié des personnes ne possèdent que 3,5%.

Pour que l'on puisse avoir une idée du phénomène, expliquons que le patrimoine des plus riches en Amérique Latine a augmenté de 155 milliards de dollars l'année dernière, un chiffre qui suffirait à éliminer la pauvreté dans tous les pays de la région.

Au dernier échelon de cette catégorie se trouvent les femmes et, dans la région, les Indiennes sont les plus pauvres des pauvres. Elles travaillent entre 12 et 16 heures par jour dans des travaux non-rémunérés comme l'agriculture domestique, les tâches ménagères, l'attention des enfants et des personnes âgées et, dans bien de cas dans la vente, sur les marchés, des rares produits qu'elles cultivent.

La situation crée d'autres problèmes dont l'émigration massive des jeunes et des hommes en général, vers les États-Unis ce qui provoque le phénomène pénible de villages habités presque seulement par des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge.

La question qui se pose est : est-ce que ces thèmes figureront à l'ordre du jour des magnats qui se réuniront à partir de demain à Davos ? Où est-ce qu'ils y iront dessiner des stratégies pour gagner encore plus cette année ? Vous pouvez parier, chers amis que la réponse correcte est la seconde!

 

 

 



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