L'enfance perdue en Amérique Latine

Édité par Reynaldo Henquen
2018-04-13 14:28:45

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Des délégations de plusieurs pays de notre région s'empressent d'arriver à Lima, la capitale du Pérou, siège du VIIIe Sommet des Amériques, dans le but avoué d'attaquer d'autres gouvernements comme ceux du Venezuela et de Cuba, oubliant, ou prétendant oublier, qu'en ce qui concerne de nombreux thèmes très sensibles comme la sécurité et l'avenir de l'enfance, ils voient la paille dans l'œil du voisin et pas la poutre qui est dans le leur.

Il y a deux données sur lesquelles un accent particulier a été mis cette semaine: l'une d'entre elles donne vraiment froid dans le dos et elle sert parfaitement à illustrer cette affirmation.

La plus alarmante provient du Mexique où l'on a appris qu'entre 2000 et 2016, 1 200 enfants y ont été assassinés ; 3 500 autres ont disparu et 25% des enfants manquent des services d'éducation préscolaire et plus d'un million et demi, âgés d'entre zéro et 5 ans, souffrent de malnutrition.

Un tel panorama est incroyable dans un pays qui possède d'énormes richesses naturelles, avec presque tout type de sols pouvant produire les aliments nécessaires pour toute la population et qui,cependant, est plongé depuis 20 ans dans une guerre cruelle qui n'épargne même pas la vie des enfants.

Il y a un paradoxe et c'est que, selon ceux qui élaborent ces statistiques, il y a au Mexique 35 milliardaires dont les fortunes vont de 550 millions de dollars, la plus petite, à 54 milliards 500 millions de dollars, la plus grande.

Combien de choses pourraient être faites pour l'enfance avec des fortunes pareilles rien qu'en les frappant d'un impôt pas très lourd!

L'autre information nous est parvenue du Guatemala et elle raconte comment un groupe d'enfants hébergés dans ces mal-nommés « foyers sûrs » où sont confinés ceux qui n'ont pas de famille, s'en sont évadés et ils ont interrompu la circulation dans une avenue pour dénoncer qu'ils sont victimes de mauvais traitements, qu'ils reçoivent une nourriture d'une très mauvaise qualité et qu'ils vivent entassés dans ces installations.

Les faits se sont produits un an et un mois après que, dans un autre de ces « foyers sûrs » 41 filles soient mortes carbonisées au cours d'une protestation similaire. Jusqu'à présent, personne n'a été traduit en justice pour ce crime dont la responsabilité incombe les hautes sphères du gouvernement du président Jimmy Morales car l'institution qui s'occupe des enfants sans protection dépend de son bureau.

Il est étonnant d'ailleurs que plusieurs médias, les uns malintentionnés, les autres désinformés, aient utilisé le mot « mutinerie » pour décrire la protestation des enfants. Il faut préciser qu'il ne s'agit pas de mineurs condamnés pour actes qui violent la loi, ce ne sont pas des détenus, ce sont des enfants sans parents, sans famille et,cependant, ils sont enfermés à clé, battus et parfois ils meurent dans la plus horrible des solitudes.

Est-ce que ces gouvernements auront le toupet de condamner Cuba et le Venezuela à Lima, comme on le leur ordonne depuis le Nord?

Soit dit en passant chers amis, je vous suggère de visiter le site de Radio Havane Cuba www.rhc.cu et de chercher l'article «Le président Raul Castro visite l'école d'enseignement spécialisé Solidarité avec le Panama »pour que vous ayez une idée de la façon dont les enfants sont protégés chez nous. Après l'avoir lu, les commentaires seront en trop.  

 

 

 

 



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