Une nouvelle crise économique mondiale couve?

Édité par Reynaldo Henquen
2018-09-14 14:12:16

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À l'occasion du 10e anniversaire de la faillite de la banque étasunienne Lehman Brothers, qui a marqué le début de la crise financière globale de 2008, plusieurs analystes ont exprimé leur préoccupation car une nouvelle crise mondiale aux conséquences imprévisibles pourrait être en train de couver.

Chose curieuse, il ne s'agit pas de n'importe qui mais d'experts ayant une grande expérience et un grand prestige dans le système capitaliste et parmi lesquels figure Lakshman Achuthan,fondateur de l'Institut de Recherches sur les Cycles Économiques qui a mis l'accent sur le fait qu'une dés-accélération de l'économie des États-Unis est imminente.

Le genèse des nouvelles turbulences pourrait se trouver justement dans les mesures qui ont été prises pour freiner la crise précédente, concrètement la baisse considérable des taux d'intérêt que beaucoup de banques centrales ont réduit à zéro et placé sur les marchés de grandes sommes d'argent frais.

L'idée, qui, en essence, a bien marché, consistait à faire en sorte que les entreprises disposent de capitaux bon-marché pour investir et produire et les personnes, pour consommer.

L'économie étasunienne a connu ces dernières années une importante relance, que, soi-dit-en-passant, Donald Trump revendique comme sienne, mais qui a été le résultat d'une stratégie tracée bien avant son arrivée à la Maison-Blanche.

 

Mais, grand paradoxe, le remède entraîne la maladie car cette prospérité a été achetée au prix d'un endettement record, non seulement des entreprises mais aussi des familles et des gouvernements locaux jusqu'à une limite qui frôle déjà le danger.

Itay Goldstein, professeur de finances à l'Université de Pennsylvanie, a signalé qu'il y a un rapport très étroit entre le réchauffement du marché des crédits et une ultérieure récession économique et Achuthan coïncide avec lui.

Le problème est que le temps des taux bon-marché commence à rester derrière et, en ce moment, il y a une croissance des intérêts ce qui affecte l'équation production-consommation. C'est-à-dire que les entreprises baissent leur rythme de production et de ventes et, en même temps les personnes achètent moins pour pouvoir payer les intérêts de leurs grosses dettes.

D'autre part, Marko Kolanovic, l'analyste en chef de la banque JP Morgan, a souligné que l'origine d'une nouvelle crise financière globale se trouve dans un facteur totalement insoupçonné : l'informatisation totale du marché de la bourse.

L'analyse de Kolanovic, ne manquant pas de fondement, est basé sur le fait qu'actuellement 65% des opérations à la bourse de valeurs des États-Unis ne sont plus le fait de personnes mais d'algorithmes numériques très stricts.

En cas d'incertitude ils sont programmés pour tout vendre en un instant, ce qui pourrait transmettre une espèce de panique aux autres ordinateurs qui commenceraient, eux aussi, à tout vendre à n'importe quel prix.

Cela pourrait paraître de la science fiction, mais, malheureusement, cela s'approche assez de la réalité. À mon avis, l'accumulation du crédit et de l'impossibilité de payer des intérêts élevés est, en ce moment le danger le plus grand et le système ne dispose pas de beaucoup de temps pour faire les corrections nécessaires ou il se peut que la volonté de les faire n'existe même pas. On verra !!!!!!!!!!

 

 

 

 

 



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