Cuba est victime du blocus le plus long de l'histoire

Édité par Reynaldo Henquen
2018-10-04 14:16:45

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L'Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire, notre parlement, a entamé une série d'audiences publiques pour dénoncer les effets du blocus économique, financier et commercial que les États-Unis font subir à notre pays depuis près de 60 ans. Il est considéré comme le plus long et l'un des plus cruels de l'histoire de l'humanité.

En général le blocus fait partie d'un état de guerre, c'est une tactique d'un des adversaires pour obtenir ou accélérer la reddition de l'autre partie.

Parmi les plus connus figure celui de Sparte contre Athènes pour empêcher les Athéniens d'acheter des grains ou de communiquer avec leur armée durant la bataille d'Egospotames, 400 ans avant notre ère.

Il y a eu aussi le siège britannique contre la France durant les guerres napoléoniennes, les impôts dans le fleuve La Plata, le siège britannique contre les colonies de l'Amérique du Nord qui luttaient pour leur indépendance, le siège allemand de Leningrad durant la Seconde Guerre Mondiale et le blocus terrestre et maritime d'Israël contre la Frange de Gaza qui dure depuis l'an 2000.

L'on ne peut pas oublier le siège brutal du Général Rodolfo Graziani contre les troupes dirigées par Omar Mukhtar, Le Lion du Désert, qui luttaient pour libérer la Libye de la domination de l'empire italien.

Ils avaient tous pour commun dénominateur leur cruauté extrême, une durée relativement courte et le fait qu'ils s'inscrivaient dans le cadre d'un affrontement militaire reconnu et déclaré.

C'est-à-dire, que le blocus fait partie, en général, d'une stratégie de guerre, ce qui n'est pas le cas entre les États-Unis et Cuba car aucun des deux pays n'a déclaré la guerre à l'autre.

Tous les actes hostiles qui ont marqué les relations bilatérales jusqu'à présent ont été le fait de Washington contre notre pays et pas au contraire.

L'objectif de ce siège, comme celui des autres que j'ai mentionnés avant, est celui de provoquer des souffrances à la population pour la pousser, accablée par la faim, les maladies et la pénurie, à renoncer au système social et économique qu'elle a bien voulu se donner.

Il remplit les conditions pour le qualifier d'acte de génocide conformément aux traités et aux conventions internationales mais, en plus de violer les principes humanitaires, il entrave aussi sérieusement les relations entre les pays et entre les peuples car beaucoup de ces mesures ont un caractère extra-territorial.

Ainsi, par exemple, des entreprises européennes doivent rendre compte aux États-Unis car, si elles utilisent des matières premières cubaines ou des banques du système financier mondial, elles courent le danger de se voir frapper de lourdes amendes si elles acceptent des comptes cubains ou si elles font des transactions en dollars avec notre pays.

Sur le plan interne, les effets néfastes du blocus sont perceptibles dans tous les domaines de la vie des Cubains.

On peut constater ses effets les plus cruels dans les domaines de la santé, de l'alimentation et de l'éducation mais les dégâts incluent aussi des secteurs sensibles dont les transports, la culture, le sport et les loisirs, le logement, l'industrie, le tourisme, les télécommunications, les finances ou le commerce.

Où que vous regardiez, vous trouverez les traces douloureuses de l'agression la plus prolongée d'une puissance contre un pays petit mais courageux et laborieux.

 

 

 



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