Les dirigeants des sept pays les plus développés du monde capitaliste, le dit G-7, se réuniront du 24 au 26 août prochains à Biarritz, en France, dans le cadre d'un sommet à haute tension non en raison des thèmes à l'ordre du jour de la rencontre, mais des activités préparées par des milliers d'opposants à ce sommet.

En réalité, du point de vue de la sécurité, le gouvernement français n'aurait pas pu avoir choisi un endroit plus explosif comme siège de la rencontre. À quelques kilomètres seulement de la frontière avec l'Espagne, Biarritz est située en plein Pays Basque Français et elle n'est en rien étrangère aux mouvements indépendantistes qui durant des décennies ont agi des deux côtés de la frontière.

Bien que cette petite ville soit en train d'être pratiquement blindée et que les autorités fassent tout leur possible pour maintenir hors de ses limites les éventuelles manifestations, celles-ci se feront sentir dans des villages très proches comme Urrugne et Hendaye, en France, et à Irún, en Espagne.

Le dit « altermondialisme » , opposé à ce type de sommets des plus riches, sera présent avec toute sa variété de plateformes, depuis les plus pacifiques dont Terre Solidaire, Les Amis de la Terre ou Sortir du Nucléaire, qui organisent des meetings et des manifestations non violents pour dénoncer l'inaction des gouvernements dans l'application des Accords de Paris et la lutte contre le réchauffement global, le déboisement et les mauvaises pratiques dans l'agriculture.

Il y aura aussi des organisations politiques dont la France Insoumise, le Nouveau Parti Anti-capitaliste, l'Europe.Écologie, Les Verts et les indépendantistes basques de l'Euscal Herría.

Des syndicats, des anarchistes, des antifascistes, des organisations pour les droits des femmes et des lesbiennes, des homosexuels, des transsexuels et des bis-sexuels présenteront aussi leurs revendications pour un monde meilleur dans le dit « anti-sommet ».

L'on n'écarte pas non plus la participation aux manifestations des dits « blocs noirs », formés d'éléments violents, bien que les organisateurs du sommet alternatif aient lancé un appel à éviter la confrontation et à répondre à une éventuelle répression policière avec des méthodes pacifiques.

Dans ce vaste éventail ne manqueront pas les indépendantistes catalans pour essayer de diffuser leur message, maintenant que cette région est aux portes de dates importantes comme la Diada, la Fête Nationale de la Catalogne, le 11 septembre, et les actions prévues pour le moment où l'on apprendra les condamnations au procès que les tribunaux espagnols ont intenté contre les dirigeants qui ont proclamé l'indépendance éphémère.

Il s'agit d'un bouillon de culture très instable dans lequel n'importe quelle imprudence d'une des parties peur provoquer l'étincelle qui mettrait le feu aux poudres des esprits déjà réchauffés par les très mauvaises conditions de vie de millions de personnes qui font les frais de l'enrichissement des élites capitalistes.