Les laissés-pour-compte de la pandémie

Édité par Reynaldo Henquen
2020-03-16 12:41:48

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Les médias, grands et petits, les dits réseaux sociaux, les gouvernements et les institutions mettent l'accent,ces jours-ci sur la nécessité de prendre des précautions pour éviter la contagion du nouveau coronavirus à l'origine de la maladie appelée COVID-19.

Parmi les mesures les plus efficaces figure le lavage fréquent des mains avec de l'eau propre et du savon, ce qui pourrait paraître quelque chose de simple et d'élémentaire mais qui est, dans la pratique, interdit à 3 milliards de personnes c'est-à-dire, à 40% de la population mondiale.

C'est ce qu'a fait savoir le directeur de programmes du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, l'UNICEF, Sanjai Sanjai Wijesekera, qui a mis a nu une réalité crue au milieu d'une pandémie qui touche sévèrement plusieurs régions de la planète.

La plupart des personnes touchées par cette situation vivent en Afrique-sous-saharienne, une zone où la pandémie n'a pas heureusement frappé avec force, du moins pour le moment.

En Asie Centrale et orientale, entre 22 et 28% des habitants n'ont pas non plus des conditions pour effectuer cet acte élémentaire d'hygiène qui peut être crucial pour briser la chaîne de contagion et pour maîtriser la pandémie comme l'a signalé l'Organisation Mondiale de la Santé, l'OMS.

La situation n'est pas moins alarmante dans plusieurs pays et je ne me réfère pas seulement aux pays les plus pauvres comme Haïti, par exemple.

L'on a dénoncé le fait que dans les zones rurales du Guatemala il y a des dizaines de milliers de personnes qui manquent d'eau potable et pour lesquelles le savon est un luxe que pas tout le monde peut se payer. Il s'agit, en plus, de gens qui vivent très loin d'un quelconque centre de santé où ils pourraient se rendre au cas où ils contracteraient la maladie.

La situation n'est pas meilleure dans les autres pays du Triangle Nord Centraméricain, c'est-à-dire, au Honduras et au Salvador. Dans ces pays, le nombre relativement réduit de cas peut être dû plutôt à l'absence d'un dépistage sérieux et systématique.

 

Mais ne croyez pas qu'il s'agit uniquement d'un problème propre aux pays peu développés. Aux États-Unis au moins un demi-million de personnes vivent dans la rue et il est logique de se demander comment elles vont appliquer les normes élémentaires d'hygiène pour se protéger du COVID-19.

30 autres millions de Nord-américains manque d'assurance-maladie. Il est vrai que le présiden Donald Trump, dans une manœuvre ayant pour but d'échapper à la pluie de critiques qui s'est abattue sur lui en raison de sa mauvaise gestion de la crise, a annoncé des dépistages gratuits pour tous.

 

Il n'a pas dit cependant quel sera le sort des personnes dépistées positives. On leur ouvrira les portes des hôpitaux pour les soigner, de façon gratuite aussi ? Difficile mais très difficile dans un pays comme les États-Unis.

 

 

 

 

 

 

 



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