Le coût affreux de la négligence

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-04-06 12:49:11

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Par: Guillermo Alvarado

Il y a un tableau célèbre intitulé Le Triomphe de la Mort, peint en 1563 par le maître flamand Pieter Brueghel, surnommé “Le Vieux”. Dans cette oeuvre l'artiste peintre donne sa vision de la fin de l’humanité à cause d’une plaie représentée par une armée de squelettes qui tuent sans distinction d’âge, de classe sociale ou de croyances religieuses.

Dans la partie supérieure, à gauche, des flammes et des nuages de fumée noire indiquent une destruction sans limites, au centre, de nombreux cadavres, certains dans des cercueils ouverts et d’autres gisant par terre, tandis que des groupes d’hommes sont poussés dans un grand cercueil, en signe de ce qui les attend.

La signification dramatique de cette peinture médiévale nous rappelle les images qui font le tour du monde sur ce qui se passe dans la ville équatorienne de Guayaquil où les morts s’amoncèlent sur les trottoirs, dans les rues et dans les maisons face au désespoir des proches et des voisins.

Bien que le gouvernement du président Lenin Moreno refuse d’inclure ces corps dans les statistiques officielles du Covid-19, alléguant que l’on ne sait pas de quoi ces personnes sont mortes, ce qui est vrai c’est qu’il n’existe pas une autre explication plausible.

Directement ou indirectement, les morts de Guayaquil sont liés à la pandémie qui parcourt le monde. Le manque de prévision des autorités a provoqué rapidement la saturation des hôpitaux et du système funéraire, ce dernier entre des mains privées avec des prix qui laissent les pauvres de côté.

L’Équateur a enregistré le premier cas de Covid-19 le 3 février, cela fait deux mois et 3 jours, mais l’exécutif ne lui a donné aucune importance.

Maintenant, il y a à Guayaquil plus de 2 mille cas confirmés, mais le nombre peut être plus élevé car ils n’ont pas suffisamment de réactifs pour faire des tests massifs. Dans plusieurs laboratoires privés ils coûtent entre 250 et 300 dollars, un panorama similaire à ce qui arrive dans tout le pays.

Si cela arrivait en Haïti, on pourrait peut-être le comprendre d’une certaine façon à cause de la pauvreté endémique de ce pays caribéen. Mais en Équateur cela a d’autres causes liées à la conduite du gouvernement de Lenin moreno.

À peine installé dans le fauteuil présidentiel il s’est fixé pour but de démanteler tout ce qu’avait construit la Révolution Citoyenne. Il a démantelé le système de santé et de sécurité sociale, il a augmenté la pauvreté et la faim, il a fait monter les prix des services publics indispensables et il a expulsé les médecins cubains.

Dans la partie inférieure du tableau mentionné, à droite il y a deux jeunes amants qui chantent et qui jouent de la musique, étrangers à l’horreur qui les entoure. C’est peut-être un message d’espoir dont a tant besoin aujourd’hui ce monde accablé où les témoignages de solidarité ne sont pas suffisants car il n’y a encore personne au pouvoir pour lesquelles le pouvoir et l’argent sont plus importants que la vie.


 


 

 



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