Covid-19 : La peste et la faim

Édité par Reynaldo Henquen
2020-06-12 09:21:12

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Par: Guillermo Alvarado

Les grands fléaux qui, dans l’histoire, ont fortement touché l’humanité n’arrivent  pas d’habitude seuls, car les uns se nourrissent des autres comme cela est le cas de l’actuelle pandémie de Covid-19 qui plongera dans la faim des millions de personnes surtout dans les endroits les plus vulnérables de la planète.

C’est ce qu’a réitéré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres en avertissant que les systèmes de production et de distribution d’aliments ne fonctionnent pas comme il faut et que la crise humanitaire aggrave les choses.

Ce ne sont pas de mots creux. Avant le début de la pandémie qui touche aujourd’hui quelque 7 millions d’êtres humains et qui a tué plus de 400 mille, le problème de l’alimentation était déjà grave.

Dans un monde capable de satisfaire ce besoin à ses 7 milliards 800 millions d’habitants, il y avait 820 millions d’affamés un grand paradoxe et une très grande injustice voire un crime.

À cause de cela, 144 millions d’enfants de moins de 5 ans souffriront pendant leur croissance de graves déficiences physiques et intellectuelles à cause de la malnutrition chronique soufferte dans cette étape décisive de leurs vies ce qui les condamne à un avenir avec la même pauvreté ou plus pauvre encore.

Bien que des progrès aient été faits dans la lutte contre ce mal, le Covid-19 menace de tout détruire et de pousser 49 millions d’êtres humains de plus à la pauvreté extrême, c’est-à-dire, à la faim.

En Amérique Latine et dans les Caraïbes quelque 14 millions de personnes resteront vulnérables à l’insécurité alimentaire à cause de la pandémie.

Il ne s’agit pas seulement de l’absence de nourriture dans les marchés à cause de défaillances dans les chaînes de distribution, mais c’est que même l’offre existant, beaucoup de familles n’ont pas les ressources pour acheter des aliments et il n’existe pas de mécanismes institutionnels pour palier à ces carences.

 

Selon Miguel Barreto, directeur régional du Programme Mondial des Aliments, on a toujours le temps d’éviter que la pandémie de Covid-19 ne devienne  une pandémie de faim.

Les endroits les plus menacés sont maintenant Haïti, où la pauvreté est endémique et dans le dit « couloir sec » centraméricain qui touche le Honduras, le Salvador et le Guatemala.

Le PMA a lancé un appel à la collaboration pour mettre sur pied des programmes d’attention et de protection sociale à l’intention de ceux qui ont perdu leurs emplois et à les étendre à d’autres groupes dont les migrants et les personnes sans un emploi formel. Autrement les dégâts causés par le Covid-19 seront désastreux et ils affecteront même les générations futures qui verront leur avenir gâché.

 

 



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