Recours aux masques

Édité par Reynaldo Henquen
2020-07-24 09:31:55

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Par: Guillermo Alvarado

Il a fallu attendre quatre millions de contagions et plus de 142 mille décès pour que le président des États-Unis, Donald Trump, fasse preuve d’une certaine sensibilité concernant la pandémie de covid-19 reconnaissant l’utilité du port du masque et pour qu’il accepte la gravité de la situation.

Maintenant, le capricieux magnat adopte une position de patriote et il veut persuader ses compatriotes du fait qu’il est à la tête du combat contre une maladie dont il a sans arrêt minimisé la gravité, bien que des conseils sages ne lui aient pas manqué en aucun moment.

Au cours d’une conférence de presse à laquelle il s’est présenté sans aucun accompagnant, contrairement à ses habitudes, Trump a dit « quand vous ne pourrez pas vous distancer socialement, portez un masque. Que cela plaise ou non, le masque a un impact, il aura un effet. N’importe quoi qui peut améliorer quelque chose est quelque chose de bon ».

Ce changement d’attitude attire l’attention après qu’il ait passé quatre mois à dire que tout est sous contrôle qu’il n’y pas de raison pour s’inquiéter et même qu’un jour, comme par miracle, le virus disparaîtra.

Il faudrait avoir une naïveté énorme pour penser que soudain le président se préoccupe pour la santé, la vie et la sécurité de sa population. Rien de plus loin de la réalité.

Ce qui inquiète réellement le chef de la Maison-Blanche c’est qu’à moins de trois mois et demi des élections de novembre prochain, sa cote de popularité continue à baisser dans les sondages d’intention de vote.

Selon les plus récents sondages, le candidat démocrate, Joe Biden, l’avantage de 12 points tandis que les critiques augmentent dans les rangs des Républicains.

Il y a de bonne raisons pour cela. L’une

 de ses dernières bavures a consisté à envoyer des agents fédéraux réprimer les protestations sociales à Portland, dans l’Oregon et la menace d’en faire autant  à New York, à Chicago, à Oakland et à Detroit ce qui a soulevé une vague de protestations. 

Plusieurs politiques ont indiqué que le recours à la police secrète pour imposer la loi et l’ordre est inconstitutionnel, dangereux et qu’il viole les droits de l’homme.

Mais pour le président ce sont des subtilités légales, préoccupé comme il est pour maintenir le vote blanc, anglo-saxon et protestant.

Le comble est qu’il est allé jusqu’à qualifier des membres du parti Démocrate de partisans de l’anarchie et de la gauche radicale et il agite l’épouvantail d’un monde chaotique dans lequel les pauvres suprémacistes blancs n’auront aucune défense et aucune protection.

Toutes les manœuvres sont donc bonnes dans les tentatives de Trump pour se maintenir au pouvoir !



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