Santé et économie ne sont pas des concepts antagoniques

Édité par Reynaldo Henquen
2020-08-07 09:53:15

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

Por: Guillermo Alvarado

Le président argentin, Alberto Fernández, a affirmé récemment que l’intérêt essentiel consiste à soigner la santé, une phrase incontestable de par sa signification bien que certains gouvernants semblent l’ignorer.

L’affirmation sage du chef d’état acquiert une importance particulière dans des circonstances adverses pour l’humanité.

Malgré l’apogée de la pandémie de Covid-19, certains leaders font passer la réouverture de l’économie avant les services de santé.

Il est vrai que les effets du nouveau coronavirus sont visibles dans l’économie mondiale et même des pays industrialisés souffrent de la paralysie de la production et des services.

Au moins en Amérique Latine, la récession impliquera une chute de la croissance de moins 9,1% en 2020, associée à l’augmentation du chômage jusqu’à 13%.

Mais de l’avis de la Cepal, la Commission Économique de l’ONU pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, ce n’est qu’en aplatissant la courbe de contagions du Covid-19 que les économies retrouveront de l’oxygène.

L’Organisation Panaméricaine de la Santé est aussi arrivée à cette conclusion et les deux entités l’ont constaté dans une étude.

L’enquête propose aux États d’adopter une approche avec des politiques sanitaires, économiques et sociales pour faire face à la pandémie et pour reconstruire les pays de façon durable et inclusive.

L’étude conjointe CEPAL-OPS  a mis l’accent sur le devoir des nations latino-américaines et caribéennes de renforcer les budgets de la santé.

L’insistance répond aux basses dépenses publiques dans ce domaine dans notre région, d’à peine 3, /% du PIB contre 6% considéré comme minimum.

Les analyses de ces organismes démontrent qu’il n’y a pas de divorce  entre la prospérité de l’économie et la conquête de services de santé accessibles.

Comme l’a signalé Alicia Bárcena, secrétaire exécutive de la CEPAL, il n’existe pas de dilemme entre santé et économie mais que la santé est la priorité des priorités.

Maintenant que beaucoup de pays s’engagent dans la reconstruction d’infrastructures après le fléau du virus d’origine respiratoire, la lutte pour réduire les inégalités sociales doit être prioritaire.

Changer la stratégie de développement pour neutraliser la précarité élevée de l’emploi, l’urbanisation et la pauvreté, doit impliquer aussi en Amérique Latine la garantie des soins de santé de millions de personnes face aux futurs cataclysmes naturels et sanitaires. 



Commentaires


Laissez un commentaire
Tous les champs sont requis
Votre commentaire ne sera pas publié
captcha challenge
up