La crise péruvienne n’a pas seulement un caractère politique

Édité par Reynaldo Henquen
2020-11-20 16:41:17

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policias armas en las manos

Par: Roberto Morejón

La crise au Pérou n’a pas seulement un caractère politique et c’est ce qu’ont démontré la féroce répression policière contre les protestations massives contre un gouvernement éphémère d’extrême-droite et les manigances au Congrès.

Il est vrai que le Pérou a vécu son pire conflit des dernières années car il a eu trois présidents en huit jours et les affrontements entre le Congrès et l’exécutif ont augmenté.

Mais dans ce contexte complexe, les Péruviens ont constaté avec irritation comment la police utilisait un vaste arsenal répressif contre les manifestations ayant à leur tête des jeunes.

Deux morts, des dizaines de blessés et plus de 40 disparus, selon des informations du Tribunal Constitutionnel, tel a été le bilan de la répression brutale contre ceux qui condamnaient la corruption y compris dans les rangs du pouvoir législatif péruvien.

Au milieu de demandes en faveur de changements dans la Constitution et de reproches à la vieille classe politique, l’on a mis à nu ce que le Bureau du Procureur a annoncé qu’il enquête comme de graves violations des droits humains.

Parmi les violations figure en tout premier lieu la disparition de personnes, sur lesquelles des organisations civiles, une partie de la presse et des proches ont exigé des nouvelles.

Finalement plusieurs victimes qui avaient disparu ont commencé à être retrouvées.

C’est le cas de Luis Fernando Araujo Enríquez, qui a dénoncé avoir été victime d’agressions dudit groupe Terna de la police.

Il s’agit d’escadrons qui noyautent des secteurs considérés comme dangereux  et qui, maintenant, selon la presse, auraient agi contre ceux qui ont manifesté dans les rues pour demander la démission du gouvernement volatile de Manuel Merino, d’extrême-droite.

Ce n’est pas la première fois que des personnes disparaissent au Pérou compte tenu des dénonciations sur des centaines de filles et de femmes qui ont couru ce triste sort ces dernières années, apparemment victimes d’assassinats.

Il convient de rappeler ces antécédents lorsque l’on parle des événements survenus ces dernières semaines dont le dénouement a porté à la présidence intérimaire l’académicien Francisco Sagasti.

Dans son premier discours, le chef d’état a demandé pardon pour les violations des droits de l’Homme et il a promis zéro impunité pour les responsables.

Des analystes se sont demandés comment le Pérou, si actif à la tête du Groupe de Lima, qui a le Venezuela dans son collimateur, accuse d’autres de commettre de présumées violations alors qu’à l’intérieur du pays il y a des forces qui sèment l’angoisse populaire. 



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