La frontière de la terreur

Édité par Reynaldo Henquen
2021-02-15 10:22:18

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Par Guillermo Alvarado

Il est vrai que ces derniers jours l’état d’urgence imposé par Donald Trump dans la zone de démarcation a été levé, mais l’ordre exécutif d’expulser les groupes migrants en situation irrégulière sous prétexte d’éviter la propagation du Covid-19 reste toujours en vigueur.

Il y a même quelques législateurs du Parti Démocrate qui ont critiqué la décision de rapatrier un groupe d’Haïtiens, une action, qui semblerait  aller contre les promesses que l’actuel président a faites lors de sa campagne électorale, ont-ils indiqué.

S’il y avait des doutes sur le fait qu’il n’y aurait pas plus de facilités d’immigration pour ceux qui s’y attendaient, la secrétaire de presse, Mme JenPsaki s’est chargée de les clarifier dans une récente intervention.

“Ce n’est pas le moment de venir “ a averti la fonctionnaire et elle a ajouté en termes catégoriques que « la plupart des gens seront refoulés»

Cela indique que bien qu’il y ait un changement de forme, les choses restent les mêmes en essence pour ceux qui tiennent à se rendre dans la dite « terre des opportunités » 

C’est ce qui est arrivé aux Honduriens qui ont organisé une caravane pour voyager vers les Etats-Unis, croyant que la seule élection d’un nouveau président leur ouvrirait les portes, espoir qui a été battu à mort par la police et l’armée de Guatemala.

En réalité, il n’y a jamais eu un bon moment pour voyager sans documents vers le pays du Nord, comme en témoignent les milliers de personnes entassées au bord de la ligne de démarcation ou les cadavres disséminés le long de la route, certains dans des fosses communes et d’autres sur la terre aride.

Ce dont Madame Psaki ne tient pas compte est que les caravanes de migrants irréguliers continueront à exister pour deux raisons essentielles.

Tout d’abord, parce que les besoins et l’insécurité de ceux qui entreprennent ce voyage sont plus importants que les risques qu’ils vont courir, tel qui est arrivé aux 19 migrants assassinés et incinérés à Tamaulipas, Mexique, dont 14 Guatémaltèques ont déjà été identifiés.

La deuxième cause  est qu’il existe des mafias très bien organisées, ayant des ramifications dans des pouvoirs locaux corrompus qui gagnent d’énormes quantités d’argent avec le trafic des êtres humains et jusqu’à présent il n’est pas clair où ils blanchissent, consomment ou stockent ces grandes sommes.   

Si les causes disparaissent, l’effet disparaîtra, il n’y a pas d’autre solution à ce malheureux problème.

 

 



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