70 ans après la première attaque nucléaire de l’histoire l’humanité rejette toujours ce crime

Édité par Tania Hernández
2015-08-06 14:38:49

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Par Guillermo Alvarado

 

Ce jeudi à 8 h15 heure locale, une jeune et un écolier japonais ont sonné la cloche du Mémorial de la paix dans la ville d’Hiroshima pour évoquer le moment précis de l’explosion de la bombe atomique étasunienne qui a effacé cette ville de la carte et a fait plus de 80 000 morts cela fait 70 ans jour pour jour. Ce chiffre s’est élevé au cours des années à 200 000 compte tenu des personnes blessées, brulées et de celles qui ont été les victimes des effets nocifs des radiations.

 

Trois jours après, le port de Nagasaki a été la cible d’un autre assassinat massif. Ainsi, ces bombardements devenaient le génocide le plus grand de l’histoire, perpétré en à peine 72 heures.

Au cours des sept dernières décennies de nombreuses justifications ont été données par des hommes politiques, des universitaires et des militaires étasuniens pour essayer d’expliquer au monde les raisons de cette barbarie.

Parmi ces arguments : que l’on a ainsi évité la mort de demi- million de jeunes nord-américains lors d'une invasion militaire éventuelle contre le Japon, que c’était la seule manière de mettre fin à la Seconde Guerre Mondiale parce qu’il n’existait pas d'autre alternative, que l’on a lancé une mise en garde à la population civile japonaise avant l’attaque et que c’était la manière d’appliquer une politique solide face à l’Union Soviétique suite à la fin du conflit.

 

Toutes ces justifications sont des mensonges qui ne résisteraient pas l’analyse de l’histoire et des faits. A ce moment là, l’empire japonais était du point de vue tactique et stratégique vaincu, le ravitaillement en pétrole était coupé, ses principales centres militaires et les villes proches avaient été bombardées. Son principal allié, l’Allemagne avait déposé les armes presque trois mois auparavant.

 

Ce que nombre de personnes passent sous silence c’est que le président étasunien Harry Truman, et ses principaux assesseurs, dont Robert Oppenheimer, le père de la bombe, James Conant, président de l’Université de Harvard et le Secrétaire de Guerre Henry Lewis Stimson, s'étaient bien renseignés sur la capacité de destruction des engins et malgré cela ils ont décidé des les employer.

 

Ce crime de guerre, qui constitue un délit contre l'humanité, reste toujours impuni. Même si le Japon est devenu après un allié des États-Unis, la Maison Blanche n'a jamais demandé pardon aux victimes.

 

Le journaliste et économiste mexicain Alejandro Nadal rappelle à ceux qui vivent angoissés par l'éventualité d’une guerre nucléaire que cette guerre a en effet eu lieu, entre le 6 et 9 août 1945 : les États-Unis devenaient la première puissance à utiliser ces arsenaux.

Depuis cette date plus de 2 000 essais, c'est-a-dire des explosions atomiques ont été réalisées, dont les retombées radioactives mises en suspension dans l'atmosphère, font de nous des victimes de cette course aux armements.

Un petit groupe de pays, qui ne font plus de 8, dont certains ont une mauvaise conduite au sein de la communauté internationale, comme c'est le cas d'Israël, possèdent un total de 16 400 ogives nucléaires, dont un quart sont prêtes pour être employées.

L'antiterroriste cubain, Fernándo González, qui a participé ce jeudi au meeting qui s'est tenu a Hiroshima a signalé : entamer un désarmement atomique complet, transparent et irréversible s'avère urgent. C'est la seule façon d'éviter un autre crime massif comme celui qui a eu lieu cela fait 70 ans et qui a fait subir à l'humanité des pertes irrécupérables : Comme l’a écrit le poète anglais, John Donne : «Aucun homme n'est une île, la mort de chaque homme me diminue. À chaque carillon, le glas sonne pour toi aussi. »

 

 

 



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