Écouter la femme

Édité par Tania Hernández
2013-11-26 16:09:38

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Par María Josefina Arce

La violence de genre reste l'un des graves problèmes en Amérique Latine. Un rapport de l'ONU révèle que, par exemple, 2 sur 3 femmes assassinées en Amérique Latine, considérée comme la région la plus violente du monde, l'ont été uniquement pour être femmes.

La violence contre cette couche de la population ne doit pas être vu s comme les mauvais traitements physiques ou mentaux. Leur refuser l'accès aux droits humains les plus élémentaires comme la santé, l'éducation, un emploi digne et bien rémunéré est aussi une forme de violence.

La réalité est que sur les 800 millions de personnes qui ne savent ni lire ni écrire dans le monde, 500 millions sont des femmes. 36 millions de filles ne sont pas scolarisées.

Dans la région, la situation a changé avec l'arrivée au pouvoir de gouvernements progressistes. Des efforts y sont consentis pour garantir aux femmes la place qui leur revient dans la société, car comme l'a dit la présidente brésilienne Dilma Rousseff, la violence contre la femme «rempli de honte les sociétés ». Elle a assuré que la combattre devrait être une priorité pour toute nation qui prétende être plus juste, citoyenne et solidaire".
C'est pour cela que dans des pays comme le Brésil, l'Équateur, le Nicaragua, le Venezuela, le Salvador et la Bolivie, entre autres, des programmes bénéficiant ce secteur ont été mis en place et le cadre juridique a été renforcé pour faire face à ce fléau. Ainsi par exemple, la loi María da Penha, est une loi sévère qui a pour but de combattre la violence domestique et de genre et qui est entrée en vigueur cela fait 7 ans au Brésil.

Le Nicaragua et Cuba se trouvent parmi les pays de la région qui assurent des meilleures conditions de vie à la femme, grâce aux politiques de restitution des droits, mises en place depuis le triomphe de la Révolution à Cuba en 1959, et dans le pays centraméricain avec l'arrivée au pouvoir du président Daniel Ortega.

Au Venezuela, grâce à la Révolution bolivarienne, conduite par le président défunt Hugo Chávez, on a avancé vers de nouveaux instruments juridiques et de nouvelles politiques publiques qui non seulement sanctionnent la violence contre les femmes, mais qui aident à la prévenir.

En Équateur, la nouvelle constitution, adoptée en 2008, non seulement inclut les droits des femmes et des filles comme un reflet de l'intention du gouvernement de Rafael Correa d'avancer vers l'égalité de genre, mais les défend aussi.

Même si plusieurs pays latino-américains et caribéens ont commencé à écouter les femmes et à avancer sur la voie de la réduction de la discrimination dont elle est l'objet dans tous les domaines de la vie sociale, des vestiges de l'époque néo-libérale persistent encore. Il reste donc encore beaucoup à faire pour aboutir à des sociétés plus justes, où tous les citoyens, indépendamment de leur genre, puissent jouir des mêmes droits.

 

 



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