Le blocus jurassique contre Cuba est toujours là

Édité par Tania Hernández
2016-02-24 13:36:00

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Par Guillermo Alvarado

“Lorsqu'il s'est réveillé, le dinosaure était toujours là”-dit le plus court récit au monde, écrit par le Guatémaltèque Augusto Monterroso. On pourrait s'en servir pour évoquer le blocus économique, commercial et financier que les États-Unis appliquent contre Cuba.

Malgré les mesures prises par le président, Barack Obama pour l'assouplir, toutes qualifiées de positives certes, mais aussi d'insuffisantes, cette politique reste intacte dans ses aspects les plus nuisibles. Les exemples abondent.

Le dernier en date est l'amende dont a été frappée la compagnie française, CGG Services, qui devra payer au fisc étasunien 614 250 dollars pour avoir fourni, entre 2010 et 2011 des services, des pièces détachée et des équipements prétendument américains pour l'exploration pétrolière, à des embarcations qui opéraient dans des eaux souveraines de Cuba.

Un communiqué de l'OFAC, l'Office pour le contrôle des actifs étrangers, entité chargée de la traque de ceux qui commercent ou font une quelconque affaire avec Cuba, souligne que l'amende est due au fait que cette firme a « porté une atteinte significative aux objectifs du programme de sanctions, en fournissant de bénéfices économiques substantiels à Cuba”.

Cela confirme au moins deux choses. La première : le caractère extra territorial abusif et anachronique du blocus, car une entreprise ayant son siège et son registre commercial dans un pays situé dans un autre continent, est punie.

 

La seconde est l'objectif principal du blocus, qui est de nuire et porter préjudice coûte que coûte l'économie cubaine, empêcher son développement et en conséquence, causer des souffrances à sa population, dans le but inutile de la pousser à réaliser un changement de système, c'est à dire, à renoncer à la construction du socialisme pour retourner de nouveau au capitalisme.

Une autre chose qui attire l'attention : Pour quoi l'Union Européenne si soucieuse de ses traditions, de son histoire, de son indépendance et de sa souveraineté, plie les genoux et accepte-t-elle une loi des États-Unis ; qui plus est, justement au moment ou elle négocie avec ce pays un traité de libre commerce.

Certains médias se font encore l'écho de l'amende disproportionnée de 8 milliards 800 millions de dollars, dont a été frappée le géant financier français BNP Paribas pour avoir violé la politique de blocus des États-Unis contre plusieurs pays dont Cuba, laquelle a été suivie, 4 mois plus tard, d'une autre amende de 787 millions de dollars contre le Crédit Agricole, pour la même raison.

Plusieurs des studieux de l'écrivain Monterroso assurent que son récit contient un message caché à notre espèce, qui est «Celui» qui dort trouvera à son réveil, encore à ses cotés, toute la barbarie et l'invraisemblance, dont le dinosaure est le symbole.

Permettez-nous donc oser de paraphraser cet écrivain, qui a vécu de longues années en exile au Mexique pour dire que au train où nous allons, lorsque l'Humanité se réveillera, le blocus sera toujours-là.



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