Important geste en faveur de la paix en Colombie

Édité par Tania Hernández
2016-03-10 13:53:18

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Par Guillermo Alvarado

L'annonce que vient de faire le président de la Colombie, Juan Manuel Santos, est sans doute un important geste pour aboutir à une paix ferme et durable.

Le président Santos a dit qu'il préfère attendre jusqu'à ce que les négociateurs parviennent à un bon accord pouvant mettre un terme au conflit armé en Colombie plutôt que de signer un document incomplet à la date proposée: le 23 mars.

Comme nous l'avions signalé dans un commentaire précédent, un processus aussi important, en fonction duquel de grands efforts ont été consentis, pas seulement par les parties qui participent à la négociation mais par les pays garants, ne devrait pas être assujetti à des délais fatidiques.

Il s'agit de mettre un terme au plus ancien affrontement armé dans notre région. Durant un peu plus d'un demi siècle, ce conflit a saigné ce peuple frère, avec un bilan d'un nombre élevé de morts et blessés et des millions de délogés internes.

Le dialogue n'a pas manqué d'entraves qui, heureusement, ont été surmontées. La dernière en date est surgie lorsque des membres de l'équipe négociatrice des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple, FARC-AP, ont eu des contacts avec des civils durant un voyage pour expliquer aux guérilleros les détails du processus de négociation.

Les images, où les civils exprimaient leur sympathie pour les leaders rebelles n'ont pas été vues de bon gré par le gouvernement. Le président Santos a même proposé des limitations unilatérales pour le travail que les négociateurs de la guérilla réalisent auprès de leurs cellules de base, ce qui a déclenché une crise dans les négociations, probablement la plus grande des dernières années.

Le rôle joué alors par les pays garants du processus, Cuba et la Norvège a été décisif et a permis la solution rapide du différend et la reprise des pourparlers début mars à La Havane, siège depuis 2012 de ces conversations.

Après les premiers contacts, ces jours-ci, les FARC-AP ont annoncé que des progrès importants ont été faits.

L'annonce du président permet aux négociateurs d'agir sans la pression d'une date limite pour aboutir à un accord définitif. Il reste encore d'importantes questions à résoudre dont la voie qui sera utilisée pour ratifier les accords, question sur laquelle les parties ne sont pas encore arrivées à un consensus.

Le gouvernement propose un référendum, alors que les guérilleros demandent la convocation à une Assemblée Constituante pour inclure les accords dans la Constitution de telle sorte que leur respect stricte soit assuré.

Dans de telles circonstances, il est opportun de rappeler une fois de plus une idée du père de l'indépendance de l'Inde, Mahatma Gandhi, qui disait qu'il n'y a pas de chemins pour la paix, puisque la paix est le chemin”.

 

 



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