Un gouvernement intérimaire affaibli au Brésil cherche à survivre

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2016-06-09 15:13:10

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Avec la perte de 3 ministres en moins d'un mois et le mandat d'arrêt contre 4 de ses principaux alliés, le gouvernement du président par intérim du Brésil, Michel Temer, est profondément affaibli et son prestige traîne dans la boue, aussi bien sur le plan interne qu'externe.

 

Avec la perte de 3 ministres en moins d'un mois et le mandat d'arrêt contre 4 de ses principaux alliés, le gouvernement du président par intérim du Brésil, Michel Temer, est profondément affaibli et son prestige traîne dans la boue, aussi bien sur le plan interne qu'externe.

Quelques jours s'étaient à peine écoulés après son arrivée au pouvoir que Cuhna a dû se défaire d'un de ses hommes forts, l'ex ministre de la Planification, Romerio Jucá. Peu après, le chef du portefeuille de Transparence, Fabiano Silveira, a également dû partir suite à la filtration d'un enregistrement où il conseillait à d'autres hommes politiques comment évader la justice dans l'affaire de corruption de l'entreprise d'état Petrobras.

Le 3è homme politique destitué a été l'avocat général de l'Union, Fabio Osorio, qui avait rang de ministre et qui a été dégommé par le président car il a exigé à l'armée des faveurs pour des questions strictement personnelles.

Les mauvaises nouvelles pleuvent sur Temer. Le Tribunal Suprême a délivré un mandat d'arrêt contre 4 collaborateurs du gouvernement, dont le leader du Sénat, Renán Calheiros et Eduardo Cuhna, actuellement suspendu de ses fonctions comme président de la Chambre des députés. Ces deux figures sont considérées comme essentielles pour l'exécutif.

De façon particulière, l'éventuelle arrestation de Calheiros serait un coup presque mortel pour la droite et pour le président en fonctions lui même qui prétendent obtenir la séparation définitive de Dilma Rousseff de sa charge et sortir le Parti des Travailleurs du pouvoir.

Rappelons que pour condamner Dilma et permettre à Temer de rester au pouvoir jusqu'en 2018, il faut les voix de 54 sénateurs.

Des médias brésiliens ont signalé que le président intérimaire est contre le mur, car des sénateurs ont annoncé leur intention de changer leur position et d'appuyer la présidente légitimement élue dans des élections générales, alors que d'autres se livrent à un vulgaire chantage et exigent des faveurs politiques au gouvernement en échange de leur vote.

C'est ainsi que ce qui a été annoncé à grand fracas comme une campagne contre la corruption, est devenu un sale marché noir, de la politique la plus basse et discréditée.

Les Brésiliens et l'opinion internationale se rendent compte avec plus de clarté, que les accusations de corruption contre Dilma Rousseff étaient fausses et qu'en réalité, elles ont été des manœuvres des véritables corrompus pour arriver au pouvoir et se cacher plus facilement.

Les masques tombent un par un. Temer est sur le point de se retrouver tout seul, après avoir trahi le Parti des Travailleurs, duquel il était allié au sein du gouvernement et s'être entouré de personnes avec un moral douteux. Celles-ci, comme tout le monde le sait bien, quittent le bateau au moindre signe de tempête.

D'autre part, tout indique que le vote lors du procès contre Dilma au Sénat brésilien à la mi août, sera en effet, une vente aux enchères d'âmes pourries. La question que l'on se pose est si Temer y sera toujours pour offrir des cadeaux politiques en échange des voix.



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