Le fils de Bolsonaro fera l'objet d'une enquête

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-12-17 06:28:44

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Brasilia, 17 déc. (RHC).- Le procureur général du Brésil a fait savoir qu'il avait demandé à l'Agence brésilienne de renseignement, ABIN, et au Cabinet de sécurité institutionnelle des informations, sur leur collaboration présumée avec le fils aîné du président brésilien, le sénateur Flavio Bolsonaro. Ces deux institutions auraient collaboré avec ses avocats dans une tentative de le sortir d'une affaire de corruption.
Le procureur général, Augusto Aras, a qualifié de «graves» les accusations concernant l'aide présumée de ces organisations publiques au fils de Bolsonaro. Il a également souligné que le bureau du procureur prendrait ces informations au sérieux.
Augusto Aras a indiqué que le parquet a reçu lundi une demande de plus de 50 députés concernant la participation éventuelle de ces agences de renseignement, mais «elles ne contenaient pas d'éléments matériels», donc «le parquet devra mener une enquête».
Carmen Lúcia Antunes, juge de la Cour suprême fédérale du Brésil, a accordé un délai de 24 heures au ministre de la Sécurité institutionnelle, Augusto Heleno Ribeiro, et au directeur de l’ABIN, Alexandre Ramagem, pour faire la lumière sur la prétendue élaboration de rapports pour guider les avocats du sénateur Flavio Bolsonaro.
L’affaire a été portée devant la justice pour les délits d'organisation criminelle, de détournement de fonds et de blanchiment d'argent pendant son mandat de député régional de Rio de Janeiro.
Selon un récent article du magazine Época, les avocats de Flavio Bolsonaro et le président lui-même, auraient prévenu les agences du gouvernement fédéral pour tenter d’effacer les preuves.
Le magazine a déclaré que les services de renseignement brésiliens ont fait au moins deux rapports pour guider le fils du président et ses avocats sur la façon dont ils devraient agir pour annuler son implication dans l'affaire de corruption connue sous le nom de «rachadinhas».
L'implication présumée d'agences de l’état pour protéger le sénateur a déjà provoqué une grave crise gouvernementale il y a quelques mois.
 
Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Sergio Moro, a présenté sa démission en avril. Il a accusé le président Bolsonaro de faire constamment pression sur lui pour qu’il exerce son influence sur les chefs de la police fédérale et protéger ainsi les intérêts de sa famille.


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