Raul Castro appelle la CELAC à œuvrer en faveur de l’intégration

Édité par Tania Hernández
2017-01-26 14:49:57

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La Havane, 26 janvier. (RHC).- Le président cubain, Raul Castro, a appelé ce mercredi la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, à œuvrer davantage en faveur de l’intégration et de l’unité régionale face aux défis que l’administration Trump risque de lancer et à la nouvelle poussée du néo-libéralisme.

«Jamais auparavant il n’a été plus nécessaire de marcher d’une manière efficace sur la voie de l’unité, en reconnaissant que nous avons bon nombre d’intérêts communs : travailler pour l’unité dans la diversité est une nécessité pressante »

ans son discours devant les Chefs d’État et de gouvernement réunis dans la station balnéaire de Punta Cana, en République Dominicaine, pour le Ve Sommet, le président cubain a fait état de sa préoccupation pour les grandes lignes de la politique extérieure évoquées par l’administration Trump à l’égard de l’Amérique Latine et des Caraïbes.

«Il serait souhaitable que le nouveau gouvernement des États-Unis opte pour le respect de la région, mais il est préoccupant qu’il ait déclaré des intentions qui mettent en danger nos intérêts dans les domaines du commerce, de l’emploi, de la migration et de l’environnement, entre autres »

Le Chef de l’État cubain a également dénoncé le danger que représente la poussée que connaît en ce moment le néo-libéralisme dans la région, un phénomène qui, a-t-il souligné, provoquera une augmentation des niveaux de la pauvreté et du chômage.

Raul Castro s’est d’autre part prononcé pour l’attachement strict à la Proclamation de l’Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de paix, signée à La Havane, en janvier 2014, pour pouvoir relever avec succès les défis de l’heure.

A ce sujet, il a rappelé que par la signature de cette proclamation, les Chefs d’État se sont engagés à ne pas intervenir dans les affaires intérieures des autres pays, à résoudre leurs divergences de façon pacifique et à respecter pleinement le droit inaliénable des États à choisir leur système politique, économique, social et culturel.

Dans son discours au Sommet de la CELAC, le président cubain a d’autre part confirmé l’appui de notre pays au peuple et au gouvernement du Venezuela dans la défense de leur souveraineté et la poursuite de sa contribution à l’accord de paix passé entre le gouvernement colombien et les FARC/AP, Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie/Armée du Peuple et aux pourparlers récemment engagés avec l’Armée de Libération Nationale.

Après avoir apporté son soutien à la demande d’indépendance du peuple portoricain et à celle du gouvernement équatorien contre les transnationales qui ont sérieusement endommagé l’Amazonie, Raul Castro a exprimé sa solidarité avec la revendication de l’Argentine sur les îles Malouines, Géorgies du Sud et Sándwich du Sud, et avec les pays caribéens face aux tentatives visant à les priver de l’accès aux ressources financières pour la lutte contre le changement climatique.

Raul Castro a d’autre part condamné le coup parlementaire perpétré contre la présidente brésilienne Dilma Rousseff et la manipulation politique dont fait l’objet le gouvernement bolivien.

Dans son premier discours après l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier dernier, le président cubain a confirmé la volonté de Cuba de poursuivre les conversations avec les États-Unis sur un pied d’égalité, de réciprocité et de respect pour la souveraineté et l’indépendance.

 

 

«Cuba et les États-Unis peuvent coopérer et cohabiter d’une façon civilisée, en respectant les différences et en promouvant tout ce qui favorise les deux pays et les deux peuples, mais il ne faut pas attendre que pour cela Cuba réalise des concessions inhérentes à sa souveraineté et à son indépendance » a-t-il relevé.

Dans une autre partie de son discours Raul Castro s'est référé à la persistance du blocus.

« Le blocus économique, commercial et financier persiste, provoquant des privations considérables et des dommages qui portent atteinte à notre économie et entravant le développement.

Malgré cela nous continuons à perfectionner notre modèle économique et social et nous continuerons à lutter pour la construction d'une nation souveraine, indépendante, socialiste, démocratique, prospère et soutenable.

Sur ce point, il a souligné que ce blocus, décrété officiellement par Washington contre Cuba en février 1962 reste un écueil pour la pleine normalisation des relations bilatérales

Le 5e Sommet de la CELAC a adopté une déclaration spéciale exigeant au gouvernement étasunien de lever définitivement le blocus et une autre se prononçant pour la restitution à Cuba du territoire qu’occupe illégalement la base navale étasunienne de Guantanamo.

 



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