Bruno Rodriguez confirme à Rex Tillerson l'attachement de Cuba à la convention de Vienne sur la sécurité des diplomates

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2017-09-27 13:51:48

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La Havane, 27 sept. (RHC).- Le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, a confirmé à son homologue étasunien, Rex Tillerson, que Cuba observe rigoureusement ses obligations envers la convention de Vienne sur la protection de l'intégrité des diplomates.

Bruno Rodriguez et Rex Tillerson se sont réunis ce mardi à Washington sur proposition de Cuba dans le but d'aborder, en tout premier lieu, les incidents rapportés par des diplomates nord-américains en poste à La Havane.

Fin août, le gouvernement étasunien évoquait, des "symptômes physiques" constatés chez plusieurs salariés de son ambassade à Cuba.

Sans attendre les résultats de l'investigation réalisée à Cuba sous les ordres des autorités cubaines au plus haut, le président Trump s'est empressé le mois dernier d'évoquer la fermeture de l'ambassade des États-Unis à Cuba.

Hier, le ministre cubain des Affaires étrangères a réitéré à son homologue étasunien le sérieux, la célérité et la rigueur professionnelle avec lesquels les autorités cubaines ont assumé la question.

Une note de l'ambassade de Cuba diffusée à Washington relève le climat de respect qui a régné à l'entretien d'hier.

Dès que les États-Unis ont informé Cuba de ces incidents, les autorités cubaines ont amorcé une investigation et redoublé les mesures de sécurité à l'égard du personnel diplomatique en poste à La Havane.
«Cela a été reconnu par les représentants des agences spécialisées des États-Unis qui se sont rendus à Cuba à partir du mois de juin... les visites
ont été évaluées positivement par la contrepartie cubaine » signale l'information.

Au cours de l'entretien, Bruno Rodriguez insisté sur l'importance du fait que les autorités nord-américaines coopèrent de manière efficace avec le gouvernement cubain pour l'éclaircissement des faits sans précédents à Cuba.

Il a qualifié d'injustifié le retrait par Washington de deux diplomates cubains en poste aux États-Unis et l'argument avancé pour ce faire.

Le chef de la diplomatie cubaine a d'autre part indiqué que jusqu'à présent l'enquête ouverte n'a pas trouvé d'évidences des causes ou de l'origine des affections de santé rapportées.

Il a avancé que l'enquête se poursuit et que Cuba porte un grand intérêt à la conclure. Pour ce faire, a-t-il signalé, la coopération efficace des États-Unis est indispensable.

Bruno Rodriguez a signalé à Rex Tillerson qu'une politisation d'une affaire de cette nature serait regrettable, de même qu'une prise de décisions hâtives et sans fondements ne reposant pas sur des résultats concluants.

Le chef de la diplomatie cubaine a confirmé au secrétaire d'État la volonté de Cuba de poursuivre le dialogue bilatéral sur des questions d'intérêt commun sur un pied d'égalité et sur la base du respect mutuel malgré les profondes différences existant entre nos deux pays.

Par ailleurs, plusieurs fonctionnaires étasuniens qui ont requis l'anonymat ont déclaré que la Maison Blanche ne croit pas que le gouvernement cubain soit impliqué dans la mystérieuse affaire d'attaques acoustiques contre des diplomates en poste à La Havane.

«Personne ne croit que les Cubains soient les responsables » a indiqué un fonctionnaire lié à l'enquête. Plusieurs médias nord-américains s'accordent à signaler que les preuves réunies indiquent que les autorités cubaines ne sont pas liées à l'affaire.



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