La Havane, 12 février. (RHC).- La Foire internationale du Livre se consolide comme l'un des événements culturels les plus importants dans notre pays. Après sa première semaine, elle parcourt l'île d'un bout à l'autre pour le plaisir des lecteurs enfants et adultes.

Le pays à l'honneur de cette édition de la Foire, la Chine a présenté quelque 7 mille titres montrant la richesse de sa culture millénaire au public havanais et aux nombreux visiteurs d'autres pays qui ont fait le déplacement. La Foire rend également hommage à Eusebio Leal, l'historien de la ville de La Havane et Prix National des Sciences Sociales.

Ces dix derniers jours les maisons d'éditions présentes dans l'enceinte de la Forteresse de la Cabaña, la forteresse qui surplombe la baie, ont vendu plus de 250 mille livres.

Une véritable fête du livre et de la lecture. Un constat présent dans les propos de clôture du chapitre havanais prononcés par le ministre cubain de la Culture, Abel Prieto. Il a en particulier salué la décision de mettre à l'honneur l'historien de la ville de La Havane.

«Je crois que le choix a été très important. A travers Eusebio Leal, la Foire rend hommage aussi au patrimoine, à l'histoire, à la récupération de la mémoire, de tout ce legs, pour les nouvelles générations et nous devons défendre une figure de ce calibre. Ce choix nous a permis de nous acheminer vers une rencontre avec des questions essentielles pour nous dont la cubanité, l'identité, la mémoire, l'anti-impérialisme, l'anti-colonialisme, la rencontre avec ses icônes, Martí, Fidel, Emilio Roig. Ce sont les sources qui ont nourri sa personnalité. Qu'il continue à nous éblouir avec sa verbe excellente, qu'il continue à mener la magie de l'émotion patriotique aux gens de tous les métiers, aussi bien aux personnes les humbles qu'aux personnes de plus grande préparation intellectuelle. Devant le discours, la figure et l'œuvre d'Eusebio, l'admiration est unanime.

La Foire est synonyme de socialisme. Le monde du marché s'est emparé du livre. Il l'a dégradé, l'a transformé en une marchandise de plus et cela éloigne bon nombre de foires et d'événements de ce genre de l'objectif essentiel de ce qu'est la littérature pour l'humanisme. Eusebio est un symbole de l'humanisme. Il n'est pas possible de fomenter une culture humaniste sans la lecture. »