Le Conseil des ministres de Cuba rajuste le plan économique de l’année

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2020-05-04 10:26:36

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La Havane, 4 mai, (RHC).- Le Conseil des ministres de Cuba a rajusté cette fin de semaine le plan économique de cette année et analysé des points importants pour la conception du plan et du budget de 2021.

Alejandro Gil, ministre de l’Économie et de la Planification, a plaidé pour la protection des exportations, pour la priorité qu’il faut accorder à la production d’aliments, de médicaments et de produits d’hygiène ainsi que pour l’intensification des mesures visant à économiser les ressources de tout type et non seulement les ressources énergétiques et «Ne pas paralyser l’activité productive ni la commercialisation des ressources essentielles».

Il a expliqué que l’impact de la pandémie sur le tourisme, les services aéroportuaires et les recouvrements consulaires, a contraint au rajustement du Plan sur la base de la réduction des dépenses.

«Nous ne pouvons pas faire ce que nous avions prévu ni prétendre qu’aucune activité économique ne soit affectée. Nous devons obligatoirement ajourner quelques-unes, ralentir le rythme d’autres et nous préparer pour le redressement» a-t-il signalé.

Alejandro Gil a relevé que le rajustement en question n’a pas pour but d’adapter l’économie au scénario actuel mais de réduire et d’éliminer des dépenses et de nous imposer ainsi au contexte complexe.

Il a expliqué que la réduction des exportations dans d’autres secteurs dont les havanes, le rhum, le charbon végétal ou les produits de la biotechnologie n’est pas en vue.

Le ministre de l’Économie et de la Planification a fait connaître une trentaine de prémisses pour le rajustement du Plan dont l’encouragement de la production agricole, l’appui matériel et financier à la production de viande de porc et du petit élevage, à l’aquaculture et à la production d’aliments pour les animaux.

Il a signalé que l’on travaille pour réduire au minimum les affectations aux travailleurs et à la population en général mais il y en aura parce que, a-t-il souligné «on ne peut pas distribuer une richesse qui n’a pas été créée».

«Une économie avec zéro tourisme et renforcement du blocus ne peut pas continuer à tourner normalement... Il faut donner les arguments avec transparence pour nous unir tous, nous adapter à la réalité et nous y imposer avec du travail».

Au terme du débat auquel a participé le Président Miguel Díaz-Canel, le Premier ministre, Manuel Marrero, a mis en exergue l’actualité de l’appel lancé il y a quelques années par le général d’armée Raúl Castro, premier secrétaire du Parti Communiste de Cuba au sujet du revenu le plus sûr : l’économie des ressources.

«Il faut économiser tout ce qu’on pourra, c’est l’élément primaire» a-t-il souligné.

Le président Miguel Díaz-Canel a proposé d’assumer une planification chaque fois plus intelligente et précise.

Miguel Díaz-Canel a fait remarquer que les pays qui gèrent le mieux la crise actuelle sont ceux où l’État intervient d’une façon efficace.

«Dans ces conditions, nous sommes donc dans une situation meilleure » a-t-il fait remarquer.

Le président cubain a proposé de concevoir, avant tout, l’étape du redressement et indiqué qu’il fallait étudier quelles expériences tirées de la situation vécue ces derniers mois doivent rester et quelles insuffisances et vulnérabilités se sont manifestées dans toute leur dimension dans le cadre de la bataille contre le nouveau coronavirus.

Source : Cubasi



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