Le vice-président de l'Argentine relève à La Havane l'importance de l'intégration latino-américaine

Édité par Reynaldo Henquen
2014-06-27 15:55:17

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

La Havane, 27 juin (RHC).- Le vice-président de l'Argentine, Amado Boudou, a souligné à La Havane l'importance de l'intégration latino-américaine et il a insisté sur la nécessité de voir tous les pays comme un seul avec des intérêts et avec une identité communs au-delà de leur diversité.

Peu avant de donner ce jeudi une conférence au Centre d'Études sur l'Économie Cubaine, Amadou Doudou a mis l'accent devant la presse sur l'importance de rompre avec le néocolonialisme européen et de diriger vers les pays de la région le commerce qui se fait avec d'autres continents.

Il a d'autre part remercié Cuba et les autres pays latino-américains et caribéens de leur appui à la lutte de l'Argentine pour la souveraineté des Îles Malouines.

Au sujet des caractéristiques que prend actuellement la lutte contre le colonialisme il a indiqué :

«Nous avons réussi d'abord à rompre avec le colonialisme politique mais nous en sommes maintenant à l'étape de rupture avec le colonialisme économique. Cela demande beaucoup d'échanges entre nos pays. Il ne faut pas le voir uniquement comme des échanges commerciaux mais comme une forme d'intégration productive. Il faut changer le cap des échanges commerciaux que nous faisons actuellement avec d'autres continents et le mettre sur nos pays. Cela contribuera à la création d'emplois dans chacune de nos nations. C'est en définitive ce qui fait la grandeur des nations : la possibilité de garantir des emplois dignes à toute la population, un bon système de protection social. Je crois donc qu'au cours de cette étape est clé pour tous nos pays. Nous devons travailler en faveur de l'intégration et d'une optique commune ».

Amado Boudou s'est également référé à l'intérêt pour les échanges avec Cuba

« L'on constate qu'il existe à Cuba une planification très intéressante de l'économie afin que le tourisme devienne la locomotive de l'économie cubaine et attire de nouveaux investissements dans d'autres domaines dont dans les industries. C'est une planification intéressante à laquelle nous pourrons sûrement faire des apports depuis l'Argentine, pas seulement en ce qui concerne la Zone Spéciale de Développement du Mariel. Il faut parvenir à une intervention productive des investissements permettant de créer des emplois à Cuba et en Argentine, dans tous nos pays ».

À propos du cas des fonds vautours, il a signalé qu'il faut que le gouvernement argentin continue à payer sa dette extérieure et qu'il tienne les engagements pris ces derniers temps mais -a-t-il relevé- avec justice et sur la base de la possibilité que le pays maintienne sa croissance. Il a ajouté :

.«Il est très important que l'Argentine continue à payer sa dette et comme l'a dit le ministre hier, je crois que l'exposition du ministre de l'économie, Acel Kicillof, au Groupe des 77 plus la Chine s'est explique elle-même. C'est un pays qui, durant des années, a été soumis à un système d'endettement depuis l'intérieur et depuis l'extérieur. Bien des fois les gouvernements de nos pays n'ont pas travaillé pour nos peuples mais pour le système financier international. Cette situation a explosé en Argentine en 2001. Notre pays a presque disparu. Nous avons eu 5 présidents en une semaine. L'arrivée de Néstor Kichner et de Cristina Fernández a donné une nouvelle orientation à l'économie en Argentine. Nous avons depuis une économie de croissance et d'inclusion sociale, une croissance qui arrive au peuple et pas seulement aux puissants de toujours. Cela a également impliqué la nécessité de restructurer la dette avec succès en en 2005. En 2010 l'Argentine a eu la possibilité de payer totalement sa dette envers le FMI, le Fonds Monétaire International pour ne plus avoir à écouter ses conseils qui n'avaient pas été bons.. Aujourd'hui nous nous trouvons dans une situation dans laquelle nous voulons payer et continuer à honorer tous les engagements pris. Cela il faut le faire avec justice et continuer à négocier pour que l'économie Argentine continue à connaître une croissance car comme l'a dit Néstor Kichner, les morts en peuvent pas payer leurs dettes ».

Auparavant, le vice-président argentin avait déposé une gerbe de fleurs au pied du monument érigé à la mémoire de notre Héros National José Martí sur la Place de la Révolution.

Son programme de travail inclut une visite dans le Pôle Scientifique de la capitale cubaine et dans la Zone Spéciale de Développement du Mariel.



Commentaires


Laissez un commentaire
Tous les champs sont requis
Votre commentaire ne sera pas publié
captcha challenge
up