La Havane accueille une réunion technique sur la prévention et la lutte contre l'Ébola

Édité par Reynaldo Henquen
2014-10-30 14:35:34

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La Havane 30 octobre (RHC/PL).- Des spécialistes et des directeurs médicaux de plus d'une trentaine de pays réunis à La Havane ont analysé des mesures pour prévenir l'arrivée de l'Ebola en Amérique Latine et l'affronter au cas où le virus serait signalé.

Le ministre cubain de la santé, Roberto Morales a indiqué que notre pays applique un plan pour éviter l'introduction et la propagation de l'épidémie qui affecte des pays de l'Afrique de l'Ouest.

Il a signalé que Cuba renforce les mesures sanitaires de contrôle et qu'elle mène à bien des programmes de formation dans le continent africain et dans des pays où travaillent des coopérants cubains de la santé.

Pour sa part, Sylvain Aldighier, coordonnateur de l'OPS, l'Organisation Panaméricaine de la Santé pour la surveillance sanitaire internationale, a relevé que le risque d'introduction de l'Ébola dans notre hémisphère est bas mais qu'il faut essayer de détecter de façon précoce d'éventuels cas, de couper la chaîne de transmission et de prévenir de nouvelles contagions.

Il a également mis l'accent sur l'importance de la bio-sécurité dans le travail des personnels de santé.

« C'est notre mission fondamentale, dans laquelle il faut travailler plus durement. Les plans de chaque nation doivent mettre l'accent sur la protection du personnel sanitaire et sur la protection de la population » -a-t-il ajouté-.

« Il est de l'intérêt de cette convocation de partager des plans, d'échanger des vues sur les défis, sur les points vulnérables de chaque pays ainsi que d'identifier les domaines dans lesquels la formation est plus nécessaire » -a-t-il signalé.

Sylvain Aldighier a relevé qu'il est important d'utiliser comme plate-forme le Règlement Sanitaire International (RSI).

« Il faut augmenter les recommandations temporelles du Comité de Défense RSI face à la possible arrivée de l'Ébola au continent «  -a-t-il souligné.-

Il a ajouté :

« Le risque d'introduction de la maladie d'Ébola dans la région est réel mais nous sommes en train de travailler dans un scénario d'introduction de cas sporadiques, Dans quel pays, quand et où ?. Ce sont les questions les plus importantes que nous nous posons. Notre objectif principal est de détecter le plus rapidement possible ces cas ; de couper la chaîne de transmission au cas où elle existerait et de prévenir ces cas dans le pays, dans la sous-région ou dans le continent concerné »

Pour sa part, le ministre bolivien de la santé, Juan Carlos Calvimonte s'est référé au rôle de la presse dans son pays.

« Il y a, dans notre pays, trois types de presse ; une presse qui accompagne le processus de changements dans notre pays ; une presse dont on ne sait pas si elle l'appuie ou pas . La presse la plus dangereuse est celle qui est contre le processus qui est celle qui a a diffusé de fausses informations sur de prétendus cas d'Ébola dans notre pays. Ce sont des informations irresponsables qui ont provoqué l'inquiétude. Cette presse prétend systématiquement que la Bolivie n'est pas à même de faire face à cette maladie ce qui préoccupe la population ».

Pour sa part, Nelson Arboleda, représentant du Centre de Contrôle et de Prévention de Maladies, CDC des États-Unis s'est référé à la situation de l'Ébola dans son pays où quatre cas ont été signalés.

Il a exprimé sa gratitude pour la possibilité qui lui a été donnée de collaborer avec les pays participants à la réunion, avec l'OPS, l'Organisation Panaméricaine de la Santé et notamment avec les autorités sanitaires de Cuba, pour stopper l'épidémie d'Ébola.

« Le personnel médical cubain et celui des États-Unis qui se trouve en Afrique de l'Ouest ont l'occasion de travailler ensemble pour optimiser l'aide » -a-t-il indiqué. Il a ajouté :

« Les États-Unis et Cuba ont beaucoup de personnels médicaux sur le terrain luttant contre cette épidémie et nous chercherons les opportunités de coordination pour optimiser cette réponse internationale. Le Bureau du CDC en Amérique Centrale, qui se trouve au Guatemala a été choisi comme point focal pour appuyer les ministères de la santé des pays des Amériques ».

De son côté, Claudia Morón vice-ministre des Réseaux de Santé Collective du Venezuela a signalé que son pays a 27 ports d'entrée renforcés avec des équipements de protection et des personnels préparés pour une éventuelle menace. Il a ajouté :

« Le président Nicolás Maduro a fait don de 5 millions de dollars pour combattre l'Ébola et ils ont déjà été remis au Secrétaire Général de l'ONU. Nous nous préparons pour faire face à l'Ébola. Nous axons notre travail sur 5 points qui sont : la planification et la coordination, la surveillance épidémiologique, la prévention et la contention de la maladie et la réponse dans le système de santé dans le traitement de cas et la communication de risque ».

Depuis que l'état d'urgence sanitaire a été déclaré, Cuba a décidé de maintenir ses 32 brigades médicales présentes en Afrique et depuis début octobre, un groupe de 165 professionnels cubains de la santé se trouve en Sierra Léone.

Récemment un autre groupe de 91 médecins et infirmiers se sont rendus au Liberia et en Guinée.

Les plus récentes statistiques font état de 10 487 cas d'Ébola en Afrique de l'Ouest et de plus de 5000 décès au Liberia, en Sierra Léone, en Guinée et au Congo fondamentalement bien que des cas aient été également signalés dans des pays comme le Mali, le Sénégal, le Nigeria, les États-Unis et l'Espagne.

Les résultats de cette réunion de La Havane permettront d'élaborer un plan d'action qui devra être présenté aux chefs d'État et de gouvernement des pays de l'ALBA-TCP, l'Alliance Bolivarienne des Peuples de notre Amérique. Traité de Commerce des Peuples pour son évaluation, à plus tarder le 5 novembre en vue de son application immédiate.



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