Le sommet de Paris a abouti à un bon accord sur le climat qu'il faudra maintenant mettre en pratique

Édité par Tania Hernández
2015-12-14 14:13:02

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Par Guillermo Alvarado

Sans être parfait, l'accord atteint au sommet de l'ONU sur les changements climatiques qui a eu lieu à Paris, est sans aucun doute un outil essentiel pour combattre le réchauffement global et réduire sensiblement les émissions des gaz à effet de serre, surtout dans les pays industrialisés.

Le texte a été qualifié d'historique dans diverses latitudes parce qu'il permettra, pour la première fois, un effort universel pour faire en sorte que la température reste au dessous de 2 degrés centigrades par rapport à l'ère pré-industrielle.

 

Peut être le plus significatif du sommet de Paris est qu'il a tenu compte de la clameur d'un groupe de pays en voie de développement, dont Cuba, qui insistaient sur le fait que tout en étant communes, les responsabilités dans ce phénomène et dans cette lutte doivent être différenciées. De telle sorte que les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre assument les principales tâches, aussi bien en matière de réduction progressive de la pollution et d'aide aux autres pays pour faire face aux effets du réchauffement global sans compromettre leur croissance.

À partir de 2020 un fonds de 100 milliards de dollars sera disponible à cette fin. Un chiffre important, certes, mais qui équivaut à peine à un peu moins de 8% des dépenses militaires dans le monde entier.

Selon l'Accord de Paris ce montant pourrait augmenter lorsqu'en 2025 une évaluation sera faite. La possibilité que des États ou des institutions fassent des apports volontaires pour augmenter ces fonds reste aussi ouverte.

Le directeur de Greenpeace, Kumi Naidoo, a signalé après avoir connu les détails de l'accord: "la roue du climat tourne lentement, mais à Paris elle a tourné. Cet accord laisse l'industrie des combustibles fossiles du coté erroné de l'histoire".

 

Un long processus commence alors. Les 195 pays signataires de l'accord doivent le ratifier. Durant cette période, des facteurs de politique interne joueront un rôle déterminant de telle sorte qu'il puisse être prêt pour entrer en vigueur en 2020.

 

L'un des théâtres les plus compliqués est celui des États-Unis où le président Barack Obama se trouve en minorité dans les deux chambres du Congrès, dominées toutes les deux par le Parti Républicain qui s'oppose à un fort engagement en faveur du climat, car il considère qu'il porte atteinte aux intérêts de la principale puissance économique et industrielle du monde et aussi la plus polluante.

 

Même si Obama s'était empressé de proclamer un prétendu leadership de son pays dans l'application de l'accord, les États-Unis pourraient être l'un des derniers pays à le ratifier, compte tenu des entraves mises par le Congrès.

L'étape parisienne achevée, il commence désormais un long travail pour mener à bien tout ce qui a été décidé. Espérons que l'accord de Paris ne restera pas lettre morte ou simplement des bonnes intentions. Espérons que la volonté de donner une nouvelle opportunité à la planète, à la vie s'imposera. La vie de notre espèce et de toutes les autres, méritent un avenir meilleur.



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