« …et vous croyez peut-être qu’ils vont pouvoir le cacher au monde?

Non, Cuba a d’ores et déjà une station de radio qui émet sur toute l’Amérique Latine et bon nombre de frères et sœurs de l’Amérique Latine et du monde entier sont en train d’écouter cela en ce moment même. Heureusement, nous ne sommes plus à l’époque des voitures à cheval. Nous sommes à l’époque de la radio et les vérités peuvent être portées très loin».

Fidel Castro Ruz

Cette citation est relevée du discours que Fidel Castro a prononcé aux obsèques des victimes des bombardements contre la base aérienne de San Antonio de los Baños et contre les aéroports de Ciudad Libertad (à La Havane) et de Santiago de Cuba, prélude de l’attaque mercenaire de la Baie des Cochons.

Fidel a annoncé, le 16 avril 1961, la mise à l’antenne des émissions internationales de la radio cubaine par la création de Radio Havane Cuba (RHC), «Une voix d’amitié qui parcourt le monde».

Suite à la victoire de janvier 1959, le vieux rêve des «barbudos» de la Sierra Maestra devient une tâche médullaire pour la direction du pays : la concrétisation de RHC, la voix d’un peuple en Révolution et par conséquent, la voix aussi de tous ceux qui dans le monde luttent contre l’impérialisme et pour l’autodétermination.

RADIO HAVANE CUBA

Même si la création officielle de RHC date du premier mai 1961, l’idée de mettre en place une station de radio cubaine à portée internationale naît au cœur même de la Sierra Maestra, durant la campagne finale contre la dictature de Fulgencio Batista. Après la création de Radio Rebelde par le Che en février 1958, la direction de l’Armée Rebelle réfléchit sur la possibilité de mettre en place, une fois remportée la victoire tant souhaitée, une station de radio suffisamment puissante pour atteindre tous les pays du monde avec la vérité de la Révolution cubaine.

SES ORIGINES

Dès les premiers jours de janvier 1959, les agences nord-américaines de presse ont entrepris leur campagne de calomnies contre le processus révolutionnaire engagé à Cuba.

Alors que les bourreaux et les criminels de guerre de la dictature étaient traduits en justice, les transnationales de l’information déformaient la réalité des faits. Avec des descriptions apparemment objectives, elles informaient de l’exécution «d’adversaires politiques et de sympathisants de Batista».

Encouragée par l’avalanche de désinformations sur Cuba que débitaient AP, UPI et d’autres agences impérialistes, la presse conservatrice du continent se faisaient l'écho de la soi-disant violation des libertés individuelles et des normes de la cohabitation humaine dans notre pays.

A chaque jour, ces campagnes se succédaient, plus organisées, l’une après l’autre. L’une était lancée en Amérique Latine et aux États-Unis pour indisposer les croyants contre la Révolution A cette fin, des dépêches ont commencé à parler de persécution et d’assassinats de prêtres et de la fermeture de temples et d’églises. Ensuite, elles se sont attaquées à l’autorité parentale et orchestré bien d’autres campagnes tendancieuses.

Les spécialistes en propagande, à la solde des ennemis de la Révolution, n’ont pas cessé dans la tâche ignoble de monter de toutes pièces de nouvelles calomnies. Pour ce faire, ils disposaient de leurs agences de presse et d’autres puissants médias.

Pour contrecarrer cette vague de mensonges, Cuba a convoqué «l’Opération vérité». Presque 400 journalistes du monde entier sont venus à La Havane. Ceux qui ont voulu le faire, ont pu dépeindre fidèlement la réalité qu’ils ont constatée dans l’île, une réalité qui ne correspondait pas à celle que présentait en général la presse écrite, la radio et la télévision du continent. Cependant, peu après, naissait une station capable de véhiculer au monde la vérité de la Révolution: Radio Havane Cuba (RHC).

La première et seule station de radio cubaine, d’ondes courtes pour la radiodiffusion internationale, était ainsi née d’un grand besoin de la Révolution cubaine : celui de compter sur un média de cette portée à même de briser le blocus informatif mis en place autour de notre pays par les organes de propagande des États-Unis et de leurs acolytes et de tenir tête aux campagnes de calomnies orchestrées par l’impérialisme nord-américain.

Début 1961, le gouvernement des États-Unis avait réussi, dans une forme et proportion considérable, l’isolement de Cuba du reste du monde, notamment de l’Amérique Latine, à laquelle nous sommes unis par des liens historiques, linguistiques et culturels, de même que par des réalités économiques et sociales communes.

Toutes les ressources de l’empire en matière de propagande avaient pour dessein de taire l’exemple que notre Révolution signifie pour les peuples. Les intérêts oligarchiques de l’Amérique Latine se prêtaient au jeu.

Quoi d’autre cachait aussi l’impérialisme dans les années 1960 et 1961 avec le blocus informatif et culturel de Cuba?

Le silence était une pièce clé pour entreprendre l’agression et le crime, pour détruire, moyennant l’action militaire, l’exemple révolutionnaire qui émanait de Cuba. La complicité du silence s’avérait indispensable.

Alors que le peuple cubain s’apprêtait à défendre la souveraineté et l’intégrité de son territoire, on écoutait pendant les premières semaines de 1961, des émissions à titre expérimental de la première station de radio internationale de Cuba. L’identification provisoire «Onde Courte Expérimentale» sillonnait l’espace avec de brefs programmes et gagnait des auditeurs.

ILS NE POURRONT PAS CACHER LA VERITE

Avec le message initial lancé en février 1961, Cuba ouvrait la première brèche sur le mur de la désinformation. Un petit émetteur a dirigé les premiers programmes, en espagnol, sur la zone de l’Amérique Centrale. Une fois terminés ces essais, celle qui prendrait peu après le nom de Radio Havane Cuba, aurait son baptême du feu lors de l’invasion mercenaire de la Baie des Cochons en avril de cette année-là.

Le 15 avril 1961, Radio Havane Cuba informait le monde de l’attaque lancée contre trois aéroports cubains, attaque qui avait pour but de détruire à terre les rares avions de combat dont disposait alors la force aérienne et par conséquent de faciliter la tâche aux mercenaires recrutés pour l’invasion, deux jours après, de la Baie des Cochons.

Dimanche, le 16 avril 1961, Radio Havane Cuba a diffusé le discours que le Commandant en Chef, Fidel Castro, a prononcé lors des obsèques des victimes des bombardements. A cette occasion, il a proclamé le caractère socialiste de la Révolution cubaine. Dans ce discours historique, alors que les impérialistes nord-américains misaient sur le silence qui leur permettrait de cacher la vérité sur l’attaque rusée, Fidel Castro déclarait:

«Vous croyez peut-être qu’ils vont pouvoir le cacher au monde?

Non, Cuba a d’ores et déjà une station de radio qui émet sur toute l’Amérique Latine et bon nombre de frères et soeurs de l’Amérique Latine et du monde entier sont en train d’écouter cela en ce moment même».

Alors que nos combattants se battaient dans la péninsule de Zapata pour repousser l’invasion, Radio Havane Cuba dénonçait l’agression impérialiste, diffusait les communiqués de presse sur l’évolution des événements et enfin, la victoire décisive de notre peuple. Peu à peu les notes de la Marche du 26 juillet, identification de la jeune station de radio, allaient parcourir l’espace sans interruption jour après jour, 24 heures sur 24.

Le premier mai 1961, date à laquelle le peuple cubain a publiquement célébré la victoire de la Baie des Cochons, Radio Havane Cuba a eu son inauguration officielle. C’est là qu’elle a engagé sa croissance. Il y avait alors quelque chose d’autre que le petit émetteur utilisé pour les programmes à titre expérimental. Son message s’est étendu à toute l’Amérique du Sud et du Nord. Plus tard elle a commencé à diffuser non seulement en espagnol, mais aussi en anglais, en français, en portugais, en arabe, en quéchua, en guarani, en créole et en esperanto.

Située dans une des avenues les plus populaires de notre capitale (au numéro 105, avenue Infanta) Radio Havane Cuba partage son immeuble avec une station de radio nationale Radio Progreso, «L’onde de la joie».

Nos émissions parviennent aujourd’hui un peu partout dans le monde en 7 langues avec plus de 30 heures de programmes, essentiellement d’information. Mais nous consacrons aussi une place importante à la musique cubaine.

Donc, écouter Radio Havane Cuba, revient à se rapprocher de la vie d’un peuple qui édifie, jour après jour, son avenir sans ingérence ni recettes imposées depuis l’étranger.

Des années sans interruption de contribution informative aux réseaux numériques du monde.

Radio Havane Cuba a amorcé sa présence sur les réseaux, même avant la naissance d’Internet. En 1992, le service anglais de la station a commencé une collaboration avec la conférence «reg.cuba» relevant des réseaux igc.apc ayant leur siège en Californie, en lui envoyant toutes les nouvelles aussi bien nationales qu’internationales qui étaient diffusées en anglais.

Le premier site Web de Radio Havane Cuba, (RHC) a été inauguré à l’occasion du 36e anniversaire de la station, le 1er mai 1997. A l’époque, l’accès des Cubains sur Internet était très limité. Ce site a été conçu par les camarades de Blythe Systems, dont le siège est à New York. Ils l’ont logé sur leur page connue comme New York Transfer de nouvelles alternatives.

En 1997, suite aux améliorations technologiques, Radio Havane Cuba assume la création de son site Web, qui a son siège à Cuba, au serviteur de Colombus. Et pour ce faire, elle a acquis le domaine www.radiohc.cu

Nous y avons ajouté d’importantes sections, des services et la transmission audio en temps réel sur Internet ce qui permet d’écouter notre station sous n’importe quelle latitude de la Planète.

En septembre 2002, le site amorce une nouvelle conception de 5 langues (espagnol, anglais, français, portugais et esperanto) et on y ajoute un site consacré aux cinq héros antiterrorises cubains alors en prison aux États-Unis en six langues (espagnol, anglais, français, creole, portugais et esperanto).

En avril 2003, le site Web de Radio Havane Cuba se voit remettre le Grand Prix du XXVe Festival National de la Radio décerné pour la première fois à un site Internet de la radio cubaine.

En février 2004, le site Web de Radio Havane Cuba se voit décerner pour la seconde fois du Grand Prix du Festival National de la Radio.

Actuellement Radio Havane Cuba émet en 6 langues, espagnol, anglais, français, portugais, arabe et esperanto).

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