Pérou: sale guerre

Editado por Reynaldo Henquen
2021-05-17 09:38:54

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Il reste trois semaines avant le second tour des élections présidentielles au Pérou, où le professeur Pedro Castillo, qui propose un programme gouvernemental progressiste, et Keiko Fujimori, la représentante de la droite néolibérale plus conservatrice, s'affrontent.

Si la fille de l'ancien président Alberto Fujimori avait de grandes chances d'arriver au second tour prévu le 6 juin, Castillo s’est avéré une vraie surprise en remportant le premier tour avec un peu plus de 19% des voix.

Les derniers sondages d'intention de vote donnent 36,2% de voix au professeur de Cajamarca, à la tête du groupe Pérou Libre, devant 30% de voix obtenues par son rival, la représentante  de Force Populaire.

Il y a environ dix jours, il y avait un écart de 9% entre les deux, ce qui signifie que Keiko est montée dans les sondages et cela est dû à deux raisons :

La première est qu’au sein de  la droite, tant dans le pays andin qu'à l’étranger, même aux États-Unis, on voit d'un meilleur œil une candidate qui, malgré les accusations de corruption à son encontre, respectera les privilèges des classes dominantes.

Beaucoup ont même abandonné les positions anti-Fujimori pour la soutenir.

L'autre raison, qui est la suite de la précédente, est la cruelle guerre sale menée à tous les niveaux contre Castillo, qu'ils accusent, par exemple, d'être un dangereux représentant d'une prétendue gauche extrémiste.

Les médias les plus puissants, dans les mains ou en faveur des hommes d’affaires, bombardent sans cesse des messages les plus absurdes, le candidat, manipulant ainsi la population généralement très mal informée, ou sans aucune formation politique.

La chaîne de télévision de la société Willax, est un clair exemple de ceci car de nombreux groupes oligarchiques y ont investi ou y font de la publicité. Ils se chargent de divulguer des canulars tels que si Castillo gagne les élections, l'argent et les ressources des gens du commun cesseront d'être leur propriété pour devenir des biens publics.

Ils accusent également le professeur de proposer l’expulsion des sociétés étrangères qui exploitent les ressources naturelles, ce qui ferait fuir les capitaux étrangers. Rien de tout cela n'est vrai.

Le candidat de Pérou Libre a déclaré qu'il allait renégocier avec les sociétés étrangères afin de changer les modalités de répartition des richesses, de manière à ce que la plupart d'entre elles reviennent à l'État péruvien. Il propose également que ces entreprises réinvestissent une partie de leurs bénéfices dans le pays.

Le but de cette sale guerre est d'inciter les gens à ne pas voter ou plutôt à voter en faveur de ceux qui les exploitent, les détruisent et les maintiennent dans une pauvreté humiliante.

 



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