Le pays des opportunités?

Édité par Reynaldo Henquen
2020-05-27 09:23:51

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Por: Guillermo Alvarado

Les États-Unis sont un pays qui aime vivre de rêves, d’illusions et de métaphores qui se nourrissent du cinéma, de la télévision ou de la presse à travers des phrases toutes faites comme « le rêve américain » ou « le pays des opportunités » qui n’ont d’habitude rien à voir avec la réalité.

Il y en a qui pensent encore, par exemple, qu’ils ont gagné la Seconde Guerre Mondiale et même celle du Vietnam grâce au soldat Rambo.

La vérité est qu’aux États-Unis, à l’heure de distribuer la poule en morceaux, les pattes, le cou et la tête vont à la majorité alors que le corps reste entre les mains d’une poignée de nantis.

Cela a été mis en évidence maintenant avec plus de force suite à la pandémie de Covid-19 qui est en train de mettre à nu de grandes inégalités.

On a appris cela fait quelques jours qu’au milieu de cette calamité qui a frappé presque un million 700 mille personnes et qui est sur le point de faucher 100 mille vies, un groupe de 600 riches qui vivent aux États-Unis a augmenté sa fortune ces deux derniers mois de 434 milliards de dollars.

Cela arrive en même temps qu’on assiste à l’évaporation de 38,6 millions d’emplois, ce qui signifie presque le même nombre de familles démunies et obligées de survivre avec les aides maigres de l’état.

Dans un commentaire précédent j’ai mentionné la situation difficile des populations autochtones de ce territoire et on a appris maintenant la nouvelle selon laquelle, pour la première fois dans son histoire l’organisation humanitaire « Médecins Sans Frontières » a envoyé aux États-Unis une équipe d’urgence pour endiguer la maladie car, dans le pays le plus riche du monde, le gouvernement dit qu’il ne peut rien faire.

Selon le sous-secrétaire au Travail, Robert Reich, les natifs, les latinos et les afro-américains  meurent en nombre plus élevé que les blancs à cause du Covid-19.

Mais les données de la misère aux États-Unis ne sont pas la conséquence directe de la pandémie. Celle-ci n’a fait que les mettre sur le devant de la scène. 

Avant la crise humanitaire, il y avait 43 millions de personnes au-dessous du seuil de pauvreté. Chaque jour 300 familles en moyenne sont expulsées de leurs logements à cause du retard du paiement du loyer de quelques semaines, loyer qui devient de plus en plus cher tandis que les salaires restent les mêmes.

Un documentaire de l’agence allemande Deustche Welle révèle que 1,5 millions d’enfants vivent dans la rue et que 28 millions de nord-américains manquent d’assurance maladie raison pour laquelle ils doivent recourir à des organisations charitables pour recevoir de l’aide.

J’imagine qu’une bonne partie de cette grande masse d’êtres humains se demandent sûrement chaque nuit, avant de s’endormir où sont passées leurs opportunités dans ce pays des mirages.



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