Le grand défi du monde

Édité par Reynaldo Henquen
2021-02-01 09:47:02

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Par Guillermo Alvarado

La contraction de l’économie mondiale causée par la pandémie du Covid-19 a été telle que pour la première fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, la dette publique globale à la fin de 2020  équivalait à 98% du PIB.

Cela signifie que pour chaque dollar gagné dans le monde, 98 cents correspondent des dettes et il n’en reste que deux pour faire face aux besoins quotidiens, ce qui est tout simplement absurde, mais tout à fait réel.

Ainsi l’a révélé le Fond Monétaire International, FMI, durant le Forum de Davos, où chaque année se réunissent les pays développés, les hommes les plus riches du monde et de nombreuses institutions pour débattre des problèmes économiques actuels sans solution.

Cette fois-ci la réunion se déroule de manière virtuelle en raison de la crise sanitaire et elle est axée sur les dégâts impressionnants  causés par cette maladie dont le contrôle et la solution sont très loin encore.

Il est juste de dire que l’information est grave mais pas surprenante car le crédit joue un rôle essentiel dans le capitalisme. À travers plusieurs mécanismes, dont la publicité, chaque individu devient une machine insatiable de la consommation. 

En fait l’ancien dicton selon lequel personne ne peut dépenser plus que ce qu’il possède appartient maintenant au passé. Des personnes et des familles sont obsédées par acheter compulsivement de sorte que tous leurs revenus futurs et probablement ceux de leurs enfants sont déjà compromis.

Mais cela arrive aussi au niveau des nations. Les États-Unis, par exemple, à la fin de 2020 devaient 129 % de leur PIB et pourtant, c’est encore la première puissance économique de la Planète.

Dans ce pays la mauvaise gestion de l’administration de Donald Trump vis-à-vis de la pandémie a provoqué une baisse de 3,5% du PIB, ce qu’on ne voyait pas depuis 1946.

Derrière ces données  il y a bien sûr un écroulement du marché du travail et un nombre de plus en plus élevé de personnes qui vivent dans la pauvreté.

Ce qui est paradoxal c’est que les individus les plus riches ont vu leurs fortunes augmenter cette année, tandis que beaucoup d’autres ont perdu presque tout, c’est-à-dire que l’écart entre les riches et les pauvres devient infranchissable.

Si cela arrive dans les pays les plus développés, on peut imaginer la situation dans les pays les plus pauvres où en plus, la fragilité institutionnelle et la corruption rampante sont très communes.

La grande question est de savoir combien de temps cette tension va durer avant que la corde ne se casse ? Il faudra attendre et voir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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