L’inégalité entre les sexes approfondie par le COVID-19

Édité par Reynaldo Henquen
2021-03-08 10:48:54

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Par María Josefina Arce

 

Si nous n’agissons pas maintenant, le COVID 19 pourrait effacer une génération de progrès fragiles vers l’égalité des genres", a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterrez, l’année dernière, à l’occasion d’un nouvel anniversaire de la conférence de Beijing, le grand rendez-vous de 1995 sur les droits des femmes

Et le fait est que la crise économique et sanitaire que vit le monde depuis un peu plus d’un an a frappé avec plus de force les femmes et les filles, une situation qui n’est en rien nouvelle.

Pour de nombreux experts, une pandémie est vécue dans une autre pandémie par l’aggravation des vulnérabilités de ce secteur de la population, qui a lutté pendant des siècles pour ses droits et sa place importante dans la société.

La maladie provoquée par le nouveau coronavirus et les mesures de confinement visant à prévenir sa propagation ont eu de graves répercussions sur l’économie informelle, où les femmes sont très présentes et ont déjà moins de protection en matière d’emploi.

Les projections indiquent une augmentation de 9,1 % du taux de pauvreté dans ce groupe de population. En fait, on estime que cette année, pour 100 hommes vivant dans l’extrême pauvreté, il y aura 118 femmes dans la même situation.

Par ailleurs, la pandémie a entraîné une recrudescence de la violence sexiste. Les dispositions prises par les différents gouvernements ont laissé des femmes et des filles piégées chez elles et là où elles devaient être plus en sécurité, la menace à leur intégrité a été plus grande.

Cette situation a été particulièrement complexe en Amérique latine, considérée comme la région la plus meurtrière pour ce segment de la population par la CEPALC, la Commission économique de l’ONU pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

En fait, dans plusieurs pays de la région, le nombre d’appels à l’aide téléphonique a augmenté et, pire encore, le nombre d’assassinats de femmes a augmenté.

Les femmes sont à l’avant-garde de la bataille contre le COVID 19 en tant qu’agents de santé, qu’elles soient médecins, infirmières, scientifiques ou soignantes, mais elles gagnent 11 % de moins globalement que leurs homologues masculins.

C’est un 8 mars atypique, car même si dans certaines nations le COVID 19 n’a pas pu empêcher les femmes de descendre dans la rue, c’est sur les réseaux sociaux que la plupart des femmes ont montré leur force et leur désir de lutter pour leurs droits : le droit à la vie, mais à une vie meilleure.



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