Chili : la Droite encore la grande perdante

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-15 18:02:08

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Par Maria Josefina Arce

 

La Droite continue de perdre du terrain au Chili, elle s’est très mal sortie lors des élections des gouverneurs, une figure clé du gouvernement central, élus pour la première fois démocratiquement par le vote populaire.

Les résultats du premier tour, en mai dernier, laissaient déjà prévoir ce fiasco lors du scrutin de dimanche dernier, où il n'a réussi à s'imposer qu'en Araucanie, avec un candidat indépendant de la liste gouvernementale.

Et le revers est plus important, puisque le candidat de droite au poste de gouverneur de la région Métropolitaine de Santiago du Chili, la capitale, est resté à mi-chemin au premier tour. Le triomphe a été remporté ce week-end par Claudio Orrego, de l'Unité Constituante, du centre-gauche, allié de la Démocratiechrétienne et du Parti Socialiste.

La zone métropolitaine, habitée par  40% de la population du pays, est considérée comme stratégique pour des futures élections législatives, cela représente donc un coup dur pour les candidats de la droite, qui avaient les yeux rivés sur les prochaines élections de novembre.

Treize régions étaient en attente des résultats de ce second tour depuis mai dernier. Des résultats ont été seulement révélés à Valparaíso, avec comme gagnant  la coalition de gauche Front Large, et  à Aysén et Magallanes, où les candidats de l'Unité Constituante ont remporté la victoire.

Dans le nouveau scénario politique chilien, 10 des 16 gouvernorats du pays sont dans les mains du centre-gauche, trois aux mains d'indépendants, deux ont viré à gauche avec le Front Large et un seul est gouverné par le droite avec Allons Chili !, soutenu par le président Sebastián Piñera.

Dans ce deuxième tour, marqué par un rebond des cas de COVID 19, le niveau le plus élevé d’abtention a été enregistré. A peine 19,6 % des électeurs s’est rendu aux urnes pour élire les dirigeants régionaux.

Le pays sud-américain souffre d'un taux d’abstention très élevé, surtout depuis la mise en place  du vote volontaire en 2012.

 

Les résultats des élections au poste de gouverneur ont montré un recul de la droite. Elle était encore une fois la grande perdante, après n'avoir même pas atteint le tiers des membres de la Convention Constitutionnelle, qui devra rédiger la nouvelle Constitution dès juillet prochain remplaçant ainsi celle héritée de la dictature militaire du général Augusto Pinochet.

Les analystes estiment que les élections pré-présidentielles ont historiquement été une sorte de thermomètre pour mesurer les préférences politiques des Chiliens.

Depuis l'explosion sociale d'octobre 2019, la droite au Chili a connu échec sur échec, et a été reléguée dans la nouvelle vie politique du pays sud-américain, dans laquelle il faut prendre en compte les indépendants, qui gagnent de plus en plus de terrain.


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