Une crise dans la crise

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-21 18:36:54

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Par Guillermo Alvarado

Le bureau du Haut-commissariat de l’ONU pour le Réfugiés, ACNUR, a fait savoir que durant la dernière décennie, le nombre de personnes déplacées en raison des guerres, de la pauvreté et d’autres calamités a doublé, jusqu’à atteindre 82,4 millions dans le monde.

Durant 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 s’est étendue sur la planète, ces chiffres regrettables ont augmenté de 4%, c’est la neuvième année consécutive qu’une telle situation se produit.

Filippo Grandi, directeur de l’ACNUR, a précisé qu’en raison de la crise sanitaire tout est presque paralysé : l’économie, l’éducation, les services et d’autres secteurs, à l’exception des guerres, la violence, la discrimination et les poursuites, qui constituent les principales raisons qui obligent les personnes à quitter leurs pays.

Il a averti, qu’à présent 1 % de la population mondiale est déplacée, y compris 42 millions qui se sont réfugiées dans des territoires de leur propre pays.

Dans ce sens, la Colombie est en tête de file avec 8,3 millions d’habitants déracinés à cause des groupes armés irréguliers, des bandes du crime organisé, des propriétaires fonciers entre autres qui prospèrent face à l’indifférence du gouvernement central et des autorités locales.

Par rapport aux réfugiés à l’étranger, les deux nations les plus touchées sont la Syrie et le Venezuela dont le dénominateur commun sont les sanctions ou les conflits imposés par des puissances occidentales, avec les États-Unis en tête.

Le siège économique de Washington contre la Patrie de Bolivar dans le but de renverser le gouvernement de Nicolas Maduro et de restaurer le néolibéralisme, provoque la souffrance et des pénuries presque insoutenables pour ce peuple.

La Syrie subit depuis plus de dix ans une guerre appuyée depuis l’extérieur qui a inclus l’organisation et le financement de groupes terroristes ; ainsi que l’occupation illégale d’une partie de son territoire par des troupes états-uniennes.

Le rapport de l’ACNUR se limite à signaler que 6,7 millions de Syriens et 4 millions de Vénézuéliens ont été obligés d’abandonner leurs foyers, sans mentionner un seul mot des causes réelles qui provoquent cet exode forcé.

Il n’est pas non plus bizarre qu’en Afghanistan deux millions et demi de personnes aient dû quitter leur pays, bombardé et occupé depuis 2001 par une coalition internationale dirigée, comme nous pouvons bien imaginer par les États-Unis, un nom qui se répète derrière plein de tragédies.

Notre planète se trouve en pleine crise sanitaire, mais au milieu de celle-ci, il existe d’autres crises provoquées par l’avarice, l’égoïsme, et l’absence du respect le plus élémentaire des droits d’autrui.



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