L’optimisme a remporté la victoire

Édité par Reynaldo Henquen
2021-12-20 13:25:44

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Par: Guillermo Alvarado

Avec le taux de participation le plus élevé des dernières années, le peuple chilien a élu dimanche le député Gabriel Boric, de la coalition progressiste ‘Apruebo dignidad’ comme prochain président. Le fantôme de la dictature de Pinochet qui survolait le pays a été ainsi chassé.

Ce n’est pas par hasard que ces élections étaient décrites comme les plus importantes et significatives depuis la chute du régime de facto, car l’une des alternatives représentée par le parti d’extrême droite de José Antonio Kast proposait un retour au passé, dont les cicatrices sont encore présentes dans cette société.

Kast s’est présenté aux élections en tant que candidat du parti Républicain, non pas celui des États-Unis, mais celui du Chili, mais qui diffère très peu de celui qui a conduit Donald Trump à la Maison Blanche, l’un des mentors du politicien sud-américain avec le Brésilien Jair Bolsonaro.

Pour tenter d’y parvenir il s’est associé à un secteur chrétien caractérisé par un fondamentalisme quasi médiéval, notamment en ce qui concerne les droits des femmes et la reconnaissance de la diversité sexuelle.

Le danger était imminent, d’autant plus que Kast avait remporté le premier tour du scrutin présidentiel avec deux points d’avance sur Boric et menaçait de récidiver soutenu par la droite traditionnelle.

Tel qu’il a été annoncé à un moment donné, la seule solution réelle pour éviter cette tragédie, qui affecterait non seulement le Chili, mais toute l’Amérique Latine et les Caraïbes, était de mobiliser les jeunes et les indifférents, comme cela s’est finalement produit.

Selon les rapports officiels, lors du second tour il y a eu une participation de 8,3 millions de citoyens, dont 4,6 ont voté en faveur de Boric, qui non seulement est devenu le président élu le plus jeune de l’histoire, à 35 ans, mais aussi le plus voté des dernières décennies.

Le tâche qui l’attend n’est pas du tout facile, car le nouveau président devra diriger le référendum populaire pour approuver la nouvelle Constitution, qui remplacera celle héritée de la dictature de Pinochet et qui représentera les piliers et la pierre angulaire d’un pays différent.

D’autre part il devra réactiver l’économie après la pandémie du Covid-19, sur une base différente de la doctrine néolibérale actuellement en vigueur.

La restructuration des mécanismes de sécurité, notamment les redoutables carabiniers, le rétablissement de la confiance de la population dans ses autorités, la réforme du système de pensions et la garantie de l’universalisation des services publics, dont l’éducation et la santé, doivent être des points incontournables de son ordre du jour.

Chers amis, je parlerai bientôt du rôle de ce nouveau Chili dans l’intégration et les relations régionales.



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