Miami : un mot qui change de sens

Édité par Peio Ponce
2014-09-08 14:31:14

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Par Nicanor León Cotayo

Tiré de Cubasí



Vendue comme une grande oasis sur la Terre, la ville de Miami cache de graves problèmes sociaux. L'un d'entre eux est la situation asphyxiante que le paiement des loyers impose à de nombreuses personnes. Notre Point de vue d'aujourd'hui se penche sur cette question.

Le Nouveau Herald a titré mardi dernier : «  locataires frappés par les loyers exorbitants dans le sud de la Floride » et le fait est, que chaque famille consacre au logement un pourcentage plus grand de son budget mensuel que dans tous les autres endroits du pays « et la situation empire ».

Combien coûte un loyer ? Chaque famille doit dépenser 45 % de ses revenus pour trouver un toit, a rappelé le Nouveau Hérald.

Le site Zillow.com, qui se base sur des données plus récentes, précise que maintenant la moyenne nationale s'élève à 30 %.

Il ajoute que la situation place le sud de la Floride à la troisième place des loyers les plus élevés des États-Unis.

Plusieurs exemples le confirment.

Tina Honey, 48 ans, a déménagé dans un appartement de trois chambres à Delray Beach, elle fait face à un loyer qui dépasse les 1860 dollars par mois.
Frank Medina, 55 ans, loue deux chambres à Oakland Park, il débourse 1200 dollars par mois et avec l'augmentation 1900.
Un analyste financier dans la page d'accueil Bankrate.com, à North Palm Beach, a déclaré:
« C'est une situation très difficile pour beaucoup de personnes qui n'ont pas l'argent pour payer les frais d'entrée »

Abby Blake, dit aussi Zillow.com, est une autre citoyenne qui a eu beaucoup de mal à trouver une maison en dessous de 1000 dollars mensuels de loyer.

Ce lundi, le site Miami Diario, s'est fait l'écho d'une analyse de la correspondante aux États Unis de la publication colombienne El Tiempo.

Cet article, intitulé « Comment vivre à Miami et quel en est le prix? » utilise un langage qui a essayé d'être aimable avec la ville.

Nous allons, dit le texte, prendre l'exemple de la famille Mejía, composée d'un couple jeune , Julian et Nathalie, avec un fils de 5 ans, Mauricio, et un bébé de six mois Carolina.

L'auteur aborde différents aspects du budget familial et se penche sur la question du logement.
« Pour louer dans un bon endroit, vous trouverez un appartement d'une chambre pour 600 ou 800 dollars, de deux chambres entre 800 et 1000 dollars et de trois au-dessus de ce prix.

L'auteur indique qu'un appartement de trois chambres près de la plage , bien situé, pourrait coûter environ 150 000 dollars.

Au sujet de l'éducation l'auteur reconnaît qu'à l'école publique on ne paie ni pension , ni livres, ni transport, mais que seuls y ont accès les enfants de parents dont la résidence est légale. Les autres doivent continuer d'attendre la réforme qu'Obama a promise en 2008.

Sur les écoles privées, il est expliqué qu'une grande partie des Latino-américains qui arrivent à Miami souhaitent inscrire leurs enfants dans des établissements catholiques.

L'article souligne que ces écoles privées « sont chères » et par conséquent exigent un paiement mensuel de 250 à 300 dollars, plus d'autres dépenses en dons et tombolas pour un montant de 50 dollars.

A ces coûts s'ajoutent minimum de 70 dollars annuels pour les uniformes et 200 pour les livres.
L'entrée à une école privée, signale un article de la rubrique El Tiempo en Miami, du site The Weather.com peut se payer par versements qui vont de 3000 à 5000 dollars.

Mais ce n'est pas tout, il faut ensuite ajouter les frais de transport ( environ 120 dollars mensuels) et « l'amende » de cinq dollars au cas où l'on serait venu chercher un enfant à l'école avec ne serait-ce que 10 minutes de retard.

Et à la fin, l'auteur donne un conseil gratuit ; si vous venez aux États- Unis inscrivez vos fils dans le quartier, pour qu'ils étudient avec les voisins.

Pourquoi ? Pour leur éviter ainsi « les difficultés avec les gangs et l'addiction à la drogue » qui envahissent de nombreuses écoles étasuniennes.

Selon les spécialistes, le terme Miami signifie « eau douce » en langue autochtone, mais aujourd'hui, ce terme recouvre une réalité beaucoup moins agréable que son sens original.

 



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