Michelle Bachelet retourne à la présidence du Chili

Édité par Tania Hernández
2013-12-17 15:26:22

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Par María Josefina Arce

 

8 ans après après être devenue la première femme à occuper la présidence du Chili, Michelle Bachelet revient au Palais de la Monnai pour un second mandat. Avec plus de 60% des voix, la candidate du parti d'opposition Nouvelle Majorité s'est imposée au second tour des élections présidentielles, dimanche dernier.

 

Sa rivale Evelyn Matthei, de cette alliance de la droite, n'a as pu surmonter la différence notable qui depuis le premier tour, l'a séparée de Michelle Bachelet, la grande favorite, qui n'a cependant pas pu atteindre 50% au premier tour.

Sans doute le grand protagoniste de cette journée a été l'abstentionnisme qui a atteint 60% environ. Sur les 13 millions de Chiliens convoquées aux urnes, moins de 6 millions s'y sont rendus.

Même si certains analystes sont d'avis que le vote volontaire peu expliquer le taux d'abstention très élevé, nombreux autres considèrent qu'il faut chercher l'explication dans la déception d'une large majorité de la société dans le système politique actuel. Les Chiliens ne voient pas de changements dans le modèle néolibéral imposé par la dictature de Pinochet.

Une chose est certaine. Michelle Bachelet a devant elle une tâche très difficile. La société chilienne a changé, elle n'est plus celle de de 2006, lorsqu'elle a gagné les élections pour la première fois.

Le panorama politique des dernières années dans ce pays austral a été marqué par un vaste et puissant mouvement de protestations.

Sous la présidence de Sebastian Piñera, homme politique de droite, le mouvement étudiant a gagné une grande force en 2011 et il continue de mobiliser des multitudes, qui exigent justement une réforme éducative qui mette un terme au modèle élitiste et lucratif hérité de la dictature.

Des grèves générales se sont succédées aussi. Elles ont été organisées par les membres de la Centrale Unitaire des Travailleurs, le principal syndicat du pays.

Une chose à remarquer est que ces mouvements sont allés au delà des revendications de chaque secteur et ont radicalisé leurs demandes en exigeant des changements profonds dans le système politique et économique du pays.

Les résultats des élections générales ne surprennent personne. Michelle Bachelet pourra-t-elle mener à bien toutes ces transformations? Ce n'est pas certain. En tout cas, durant sa campagne électorale elle s'est prononcée pour ces changements. Elle s'est même prononcée pour une nouvelle constitution qui remplace l'actuelle qui date de la triste époque de Pinochet.

Il ne reste qu'a attendre de voir si la présidente élue peut matérialiser les changements demandés par la grande majorité de la société chilienne, maintenant que le chemin semble plus dégagé par la conquête de la majorité simple dans les deux Chambres du Congrès et l'arrivée au pouvoir législatif de figures emblématiques de la jeunesse, qui ont été des protagonistes des protestations populaires.

 



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