Le Groupe de Puebla demande au FMI un moratoire temporaire pour les pays émergents

Édité par Reynaldo Henquen
2021-04-15 18:17:57

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Buenos Aires, 15 avril (Prensa Latina) Le Groupe de Puebla a demandé aujourd’hui au Fonds monétaire international (FMI) de structurer un moratoire temporaire sur la dette publique et privée des pays à revenu intermédiaire et émergents.

Dans une lettre adressée à la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, l’alliance, composée de 52 dirigeants progressistes de 16 pays, affirme que l’on passe actuellement d’un problème de liquidité à un problème d’insolvabilité dans certains pays.

Le bloc a cité comme exemple la situation de l’Argentine qui, après avoir réussi à restructurer sa dette à la veille du changement de circonstances provoqué par la pandémie, fait face à une nouvelle force majeure, qui menace de rendre intenable le respect des nouveaux engagements pris, souligne-t-il.

Dans sa lettre, le Comité précise que si l’on laisse une nation après l’autre entrer dans l’insolvabilité, le préjudice causé à l’ensemble de l’économie mondiale sera pire et les souffrances humaines indescriptibles.

C’est pourquoi, précise le texte, nous pensons que ce qui évitera une récession mondiale prolongée ou même une dépression aux proportions imprévisibles, c’est que le FMI structure un moratoire temporaire des pays à revenu intermédiaire et émergents.

Dans le cas des nations les plus pauvres, cette proposition inclut l’annulation de la dette souveraine, souligne le document.

Le Groupe, composé de plusieurs présidents et d’anciens dirigeants de la région, explique que sa proposition 'serait un changement de paradigme et la seule voie disponible pour éviter une crise de la dette généralisée avec une autre décennie perdue, non seulement en Amérique latine, mais dans le monde entier'.

Cette initiative porterait à la fois sur la dette publique extérieure envers les créanciers institutionnels et les détenteurs d’obligations. En lançant cette bouée de sauvetage, le FMI et la Banque mondiale joueraient le rôle d’exécutants d’une proposition de coopération humanitaire mondiale sans précédent, souligne le Groupe de Puebla.

Cette mesure est conforme à ce qui a été exposé par le Groupe de Puebla dans une lettre envoyée préalablement au G20, qui demande que la suspension du service de la dette soit étendue aux pays à revenu intermédiaire pour éviter une crise qui aggraverait le recul social provoqué par la pandémie.

 

Source Prensa Latina



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