Bolsonaro menace de faire sortir l’armée dans les rues au Brésil

Édité par Reynaldo Henquen
2021-04-26 09:31:21

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Brasilia, 26 avril (RHC) Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a averti qu’il ferait sortir les forces armées dans la rue pour garantir l’ordre au cas où les mesures restrictives ordonnées par les gouverneurs pour faire face à la Covid-19 favoriseraient ce que le chef d’état a appelé le "chaos".

"Si nous avions des problèmes, nous avons un plan pour entrer dans le camp (...). Je suis le chef suprême des forces armées. Notre armée, nos forces armées, si nécessaire, nous irons dans la rue", a-t-il dit au milieu d’une interview à la télévision locale.

Bolsonaro a de nouveau critiqué les mesures restrictives prises par les gouverneurs du Brésil, pays qui vit actuellement une pandémie de coronavirus, et a qualifié d'"absurdes" et de "lâches" les confinements, les mises en quarantaine et les couvre-feux.

"Si je le décrète, ce sera fait. Nos forces armées peuvent se rendre dans les rues un jour,  pour faire respecter l’article 5" de la Constitution, relatif aux libertés individuelles, a souligné le chef de l’État brésilien.

Il a ajouté qu’il ne pouvait cependant pas "extrapoler" et qu’il ne donnerait pas plus de "renseignements" sur son plan, mais il a souligné qu’il l’avait déjà soumis à discussion avec ses 23 ministres.

"Nous en avons discuté ; que faire au cas où un chaos généralisé s’installerait au Brésil par la faim ; par la manière lâche dont certains veulent imposer ces mesures, avec certaines mesures restrictives pour que le peuple reste à l’intérieur de la maison", a condamné le dirigeant.

Bolsonaro est un ancien militaire nostalgique de la dictature militaire de 1964 et 1985 au Brésil. Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre de la pression qu’il subit de la part de la population et des dirigeants de l’opposition pour leur gestion désastreuse face à la crise sanitaire globale de la Covid-19, qui a fait 386 000 morts et 14,2 millions de cas de contamination dans tout le pays.

Une étude comparative de l’Université du Michigan, aux États-Unis, a affirmé que le Brésil possédait un réel potentiel et une expérience pour faire face correctement à la pandémie, mais Jair Bolsonaro "a entravé une réponse efficace dans les politiques de santé".

Le dirigeant du géant sud-américain a adopté dès le début une attitude négationniste à l’égard de la pandémie, l’appelant "petite grippe" et critiquant les mesures prises par les gouverneurs pour contrer la propagation du virus.

Dans ce scénario, le Sénat du Brésil prévoit d’entamer cette semaine les travaux d’une commission spéciale pour enquêter sur les éventuelles "omissions" du gouvernement de Jair Bolsonaro et des administrations régionales dans la lutte contre le coronavirus.

 

Source Telesur



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