Seule une minorité veut maintenir le modèle néolibéral au Pérou

Édité par Reynaldo Henquen
2021-05-04 08:45:14

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Lima, 4 mai (RHC) Une petite minorité veut maintenir le modèle économique néolibéral au Pérou qui est la cible de critiques dans la campagne pour le second tour présidentiel entre Keiko Fujimori et Pedro Castillo, selon un sondage diffusé aujourd’hui.

Le sondage de la société Ipsos a montré que, contre 11 pour cent des partisans du maintien du modèle en vigueur depuis trois décennies, 86 pour cent se sont prononcés pour des changements modérés (54 pour cent) et 32 pour cent ont proposé des changements radicaux.

Le résultat a été enregistré au milieu d’une vaste campagne de défense de cette politique et de disqualification, face à ceux qui promeuvent son changement, positions que défendent respectivement Fujimori et Castillo, qui se disputeront la présidence le 6 juin prochain.

La candidate néolibérale défend le modèle en tant qu’héritage du gouvernement de son père (1990-2000), Alberto Fujimori, qui purge une longue peine de prison pour crimes contre l’humanité et corruption avouée.

Il soutient également, avec la plupart des médias, des économistes et des politiciens qui lui sont proches, que le néolibéralisme est un outil indispensable pour attirer les investissements et créer des emplois.

Pedro Castillo, enseignant humble et agriculteur andin, pour sa part, se propose d’encourager un référendum par lequel les citoyens décideraient s’il convient ou non de convoquer une assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle Constitution qui renforcerait le rôle de l’État, qui a été réduit par celle qui est en vigueur et qui a consacré le modèle néolibéral.

L’idée, selon Castillo, est que le pays dispose d’une nouvelle Constitution qui établisse que les ressources naturelles ne sont pas la propriété de l’entreprise mais le patrimoine de l’État, afin que celui-ci reçoive la majeure partie des bénéfices générés et décide sur la destination du gaz, les minéraux et autres richesses.

De cette manière, dit-il, le pays disposera de ressources pour augmenter les budgets de la santé, de l’éducation, du logement et pour encourager l’industrialisation, ainsi que pour fournir du gaz naturel à domicile bon marché aux familles, et pour soutenir des secteurs clés comme l’agriculture.

Les contestations du modèle économique actuel ont été renforcées par les effets dévastateurs de la pandémie du Covid-19 qui a fait plus de 60 000 morts au Pérou et des millions de chômeurs, selon les chiffres officiels, maux auxquels le pays ne peut pas faire face avec succès parce que le système de santé a été sévèrement affaibli par l’effet de la politique néolibérale.

 

Source Prensa Latina



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