Bogota, 9 juin (RHC) Plusieurs hommes politiques de Colombie ont présenté aujourd’hui la Coalition pour l’espoir en vue des élections de 2022 dans le but de changer le pays qui vit une explosion sociale sans précédent.
Lors d’une réunion dans cette capitale, ils ont fait connaître les principes éthiques et les bases programmatiques de la nouvelle force politique dont fera partie Humberto de la Calle, chef de la délégation de négociation de la paix du gouvernement de Juan Manuel Santos.
Juan Fernando Cristo, ancien ministre de l’Intérieur; Jorge Enrique Robledo, sénateur du parti Dignité; Juanita Goebertus, législatrice du Parti vert, entre autres figures de diverses positions idéologiques, étaient également présents.
Selon De la Calle, il s’agit d’une force engagée dans un changement fondamental pour le pays et qui propose une nouvelle façon de gouverner : un gouvernement collectif et inclusif, accompagné d’une présence puissante et cohérente au Congrès.
Nous venons de différents courants politiques, mais nous avons su nous mettre d’accord sur un agenda, l’agenda de l’espoir, a-t-il souligné.
Le collectif réclame le respect de l’accord de paix conclu en 2016 entre le gouvernement de Santos représentant l’État et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-AP).
La persistance d’une politique aveugle dans les zones rurales et l’idée erronée d’éliminer les cultures illicites par la répression nous ont mis au bord d’une nouvelle confrontation et c’est pourquoi nous réclamons l’application de l’accord de fin du conflit, a déclaré De la Calle. Il a également appelé à mettre fin à la violence et à assurer l’accès de tous les Colombiens au droit à l’éducation et à la santé publique.
Nous nous trouvons face à un gouvernement qui a fini par privilégier les puissants et qui a accru l’angoisse de tant de Colombiens qui se sentent abandonnés. Nous savons, par nos expériences accumulées, quel est le chemin approprié et digne, a-t-il souligné.
Les fondateurs ont exprimé la nécessité de transformer l’économie sans abandonner le libre marché, de changer les politiques en matière de drogue, de défendre de l’environnement, de lutter contre toute discrimination et de privilégier l’intervention publique en faveur des populations et des territoires en situation de pauvreté et de vulnérabilité.
Ils proposent également d’œuvrer pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, pour une réforme de la santé, pour le rétablissement de la confiance des jeunes dans la démocratie, entre autres.
C’est l’heure de la solidarité, de l’honnêteté dans le gouvernement, du retrait de ceux qui ont joui du pouvoir au milieu d’arguties, de faveurs et de corruption, a souligné pour sa part Jorge Enrique Robledo, qui a dénoncé la violence contre les manifestations pacifiques exercée par le gouvernement d’Ivan Duque.
Source Prensa Latina
