Le Nicaragua rejette les déclarations de la ministre espagnole des Affaires Étrangères

Édité par Reynaldo Henquen
2021-06-27 18:44:45

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Managua, 27 juin (RHC) Le ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Denis Moncada, a envoyé une lettre à son homologue espagnole, Arancha González, dans laquelle il rejette les "déclarations offensives sur le Nicaragua" et son président.

Dans le cadre de son discours au sommet de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique, Traité de commerce des peuples (ALBA-TCP), jeudi dernier, le président nicaraguayen, Daniel Ortega, a dénoncé que l’Ambassade de l’Espagne à  Managua, tout comme celles les États-Unis et d’autres pays d’Europe accueillent des réunions de l’opposition politique.

Selon le président, les rencontres ont pour but de rechercher un candidat qualifié pour les élections générales du 7 novembre prochain et il a accusé les deux représentations diplomatiques de s’immiscer dans les affaires intérieures de son pays.

Pour sa part, Arancha Gonzalez a déclaré le lendemain en conférence de presse avec son homologue irakien, Fraud Hussein, que "tous les diplomates espagnols respectent scrupuleusement leurs obligations" en vertu de la Convention de Vienne et des règles internationales.

En outre, elle a demandé au président centraméricain de "ne pas invoquer d’excuses"  pour les attaques contre l’opposition.

Le ministre nicaraguayen des Affaires Étrangères Denis Moncada a répondu avec force ce samedi en rappelant à Madrid "le cynisme et l’impudence de tant de cruautés et de crimes atroces, commis par la couronne espagnole lors de la brutale conquête des terres sacrées de notre Amérique".

Il a ajouté que, se référant au président d’un peuple libre et souverain, Gonzalez l’avait fait "avec une voix de shérif, sans se rendre compte de ses délires de grand patron " et a montré "une ignorance audacieuse, et une férocité impropre à la diplomatie".

Le diplomate a souligné que son pays n’avait jamais été sujet du royaume espagnol, car au contraire, ils ont été soumis à la domination esclave par "la force brutale de l’épée et de la croix", a-t-il déclaré.

De même, le chef de la diplomatie nicaraguayennne a invité son homologue espagnole à appliquer sur le territoire du royaume ibérique "une once de cette démocratie que les autres exigent, en libérant leurs prisonniers politiques, en ouvrant la voie aux luttes et aux revendications d’indépendance, et en appliquant des normes civilisées à ceux qui ont le droit de lutter pour leurs croyances".

Dans ce sens, Moncada a mentionné les "persécutions absurdes, les exils, ou la prison injuste, comme celle subie par les dirigeants catalans récemment graciés, avec des conditions strictes de non-répétition".

(Source/Telesur)



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